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Rédaction Marseille

Publié le

16 sept. 2025 à 18h03

Il partage son « inquiétude ». L’archevêque de Marseille Jean-Marc Aveline, président depuis peu de la Conférence des évêques de France (CEF), dit craindre les conséquences de la colère sociale, dans un entretien ce mardi 16 septembre à La Croix.

Il confie également sa « vraie tristesse » à sentir « que la voie actuellement prise par Israël dans l’histoire humaine s’éloigne de ce qu’est Israël, au fond, dans l’histoire du salut ».

« L’instabilité générale »

« Cette inquiétude sociale, cette colère, l’instabilité générale m’inquiètent car ça peut partir rapidement », a affirmé le prélat au quotidien.

Face à cette crise « je sens des attentes envers l’Église, notamment chez les jeunes de 16-17 ans qui perçoivent cette fragilité et cherchent des bases plus solides », a-t-il ajouté.

« Ce qu’Israël est, ce qu’Israël fait »

Le nouveau chef de file de l’Église de France, qui a pris ses fonctions en juillet et s’est rendu en Terre Sainte dès le mois d’août, a souligné l’« urgence » d’un tel déplacement « pour essayer de comprendre une situation très, très complexe ».

Le cardinal Aveline a dit sa « vraie tristesse » à sentir « que la voie actuellement prise par Israël dans l’histoire humaine s’éloigne de ce qu’est Israël, au fond, dans l’histoire du salut ».
En effet, « croire encore à ce qu’Israël est, fondamentalement – conviction qui est à la racine de toute lutte contre l’antisémitisme – n’empêche pas de pouvoir critiquer ce qu’Israël fait aujourd’hui, sans pour autant être taxé d’antisémitisme », a-t-il ajouté.

« Une montée préoccupante de l’islam politique »

Jean-Marc Aveline, grand promoteur du dialogue interreligieux, a regretté « une montée préoccupante de l’islam politique qui affiche clairement ses objectifs ». « Il ne faut pas être naïf là-dessus », appuie-t-il.

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Mais depuis le 7 octobre 2023, « j’observe surtout la gêne des acteurs du dialogue ». Pour autant, « je suis confiant » car « si l’on est gêné entre nous, un peu comme dans une famille, c’est qu’on aspire à retrouver un lien », a-t-il assuré.

Son « invitation formelle » au pape

Le président de la CEF a assuré avoir « invité formellement » le nouveau pape en France, à l’instar des évêques de Paris et de Tarbes-Lourdes.

« Il voudrait venir. Il faut trouver le bon moment pour éviter les campagnes électorales. Lourdes l’intéresse particulièrement », a-t-il assuré, expliquant que Léon XIV « est attaché à la France et mesure bien nos défis ».

Les scandales sexuels dans l’Église

Face aux scandales de violences sexuelles dans l’Église, Jean-Marc Aveline a répété que « plusieurs chantiers prioritaires se dessinent », comme « étendre notre action aux victimes majeures » et transformer l’Inirr (instance de réparation née face à la crise), pour « créer une structure pérenne ».  « Nous devons traiter toutes les formes de violences: sexuelles bien sûr, mais aussi physiques, morales, psychiques et spirituelles », a-t-il ajouté.

Avec AFP

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