« La taille minimale d’une aire d’ébats pour les chiens est d’un jet de balle, c’est-à-dire 30mètres. Soit une surface d’environ 900m2. »

Ce calcul est réalisé par Christian Razeau, le président de l’Adda (association pour le développement du droit animalier). Et selon lui, ce type d’endroits manque à Nice. « Dans le centre-ville, il n’y a rien, il faut aller au Vinaigrier ou au mont Gros. Il faut profiter des travaux d’extension de la coulée verte pour créer un espace dédié. C’est important pour conserver le lien social. »

Justement, une aire d’ébats est bien prévue dans le prolongement de la promenade du Paillon. Mais elle sera moins grande que celle demandée. « La Ville m’a dit qu’elle ferait 250m2 soit 25mètres par dix. C’est un canisite plutôt. On ne peut pas y mettre plus de cinq ou six animaux, estime le défenseur des bêtes. Or, si une aire est trop petite, il y a un risque de morsure car les chiens font des ronds, ils ont besoin de pouvoir courir et fuir. »

L’homme a une autre idée. « Tôt le matin, à l’heure d’ouverture des parcs, il n’y a jamais grand monde. Ce sera bien de pouvoir y autoriser les chiens durant la première heure. Je pense que cela pourrait fonctionner au parc Vigier par exemple. Au-delà d’un horaire, on laisserait la place aux autres et bien sûr, on ferait attention à ramasser les déjections. »

Sur ce point, la réponse de la Ville est claire. L’adjoint au maire à la Protection animale, Richard Chemla, oppose une fin de non-recevoir en expliquant que « le retour d’expérience des autres villes démontre que cette pratique génère de fortes contraintes d’organisation, de sécurité et d’hygiène ».

Christian Razeau voit dans les facilités accordées aux propriétaires de chien un autre aspect: « Cela permet de créer du lien car on engage plus facilement la conversation. Savez-vous que lorsqu’on caresse un chien, cela fait baisser la tension artérielle des deux? »

Deux nouvelles aires d’ébats en 2025

L’adjoint au maire délégué à la Protection animale fait le point: « Depuis plusieurs années, la Ville de Nice met en œuvre une politique respectueuse des animaux en milieu urbain, visant à garantir une cohabitation harmonieuse entre les propriétaires, leurs animaux et les citoyens. Dans ce contexte, elle a créé, 14 aires d’ébats en 15 ans, comprenant de nombreuses fontaines à eau potable: au parc Carol-de-Roumanie, Le Ray, boulevard de Cessole, le jardin Joseph-Kessel, etc. »

Il confirme qu’ »en 2025, deux nouvelles aires d’ébats seront créées: une dans le prolongement de la promenade du Paillon de plus de 250m2 et l’autre au cœur du grand parc paysager de la plaine du Var. Ces aires clôturées, aménagées, végétalisées et comprenant des points d’eau, compléteront les plus de 7.000m2 dédiés aux animaux en ville. Par ailleurs, une réflexion est en cours afin de trouver une solution à la mise en place d’aires de jeux de taille adaptée en ville, malgré les contraintes de terrain. »