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Publié le 16/09/2025 21:25
Mis à jour le 16/09/2025 22:14
Temps de lecture : 2min – vidéo : 2min
« La mort semble plus facile » : les habitants de Gaza face aux prémices de l’offensive israélienne sur la capitale palestinienne
(France 2)
2min
Israël a lancé son offensive terrestre contre la ville de Gaza dans l’enclave palestinienne. Une pluie de bombes est tombée la nuit dernière, tandis que les chars avancent à présent vers la capitale.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
Les chars israéliens sont entrés dans la ville de Gaza. L’offensive terrestre a démarré à l’aube, mardi 16 septembre, avec ses colonnes de véhicules blindés, des troupes au sol, deux divisions, soit des milliers de soldats, appuyés par des hélicoptères de Tsahal et des bombardements de l’aviation qui se poursuivent. Des immeubles et des quartiers entiers ont été rasés. Pour Israël, ils servaient de bazar abritant les hommes du Hamas.
Toute la journée, les habitants ont cherché des victimes dans les débris : « On a récupéré une dizaine de corps, d’autres sont toujours sous des décombres », témoigne Mohammed Al Bardawi, un habitant. Les blessés ont afflué à l’hôpital Al-Shifa, l’un des derniers centres médicaux encore en fonction dans Gaza. Depuis la nuit dernière, il y a au moins 90 morts, selon la défense civile du Hamas.
Sur place, les regards perdus d’une mère et d’une grand-mère de victime : « Toute une famille entière est morte, 40 personnes. Il y avait les enfants de ma fille, ma fille et son mari », se désole Soad Sakani, habitante de Gaza.
Dans les rues du centre de la ville, aujourd’hui, tout le monde redoute l’arrivée des soldats israéliens et se demande s’il faut partir ou rester. « J’ai peur pour mes enfants, mais pas pour moi. La mort semble plus facile que de continuer à vivre dans ces conditions », confie une femme.
Pendant l’interview, un bombardement provoque à nouveau la panique. Un journaliste, comme tous les Gazaouis, a été plusieurs fois déplacé. « On a vécu l’amertume du déplacement, de vivre sous des tentes, presque dans la rue. Et c’est pour ça qu’on a préféré rester. Cette fois-ci, on veut rester », confie Rami Abou Jamous, journaliste francophone indépendant et auteur de Gaza vie.
Beaucoup d’habitants qui n’ont plus de toit ont trouvé refuge dans le sud de la ville, au pied d’un hôpital. Ils dormiront ce soir dans la rue. L’armée israélienne annonce une campagne de trois mois pour s’emparer de toute la ville de Gaza, quartier par quartier. Face à elle, 2 à 3 000 combattants du Hamas qui ont toujours entre leurs mains 48 otages, dont 22 seraient encore en vie.