C’est Mozart… que l’on sublime. L’opéra de Toulon fait sa rentrée, ce mercredi 17 septembre au Palais Neptune, avec un concert intitulé L’Ultime Mozart. L’orchestre et le chœur de l’opéra de Toulon, ainsi que le clarinettiste Pierre Génisson, travailleront sous la baguette de Christoph Koncz.

Violoniste de formation, directeur musical de l’Orchestre national de Mulhouse avant de devenir chef principal de l’Orchestre Bruckner de Linz à partir de la saison 2027-2028, l’Autrichien s’impose comme l’un des plus grands spécialistes de Mozart.

« C’est une longue histoire », sourit-il depuis les loges du Palais Neptune où il répète depuis lundi. La filiation semble naturelle pour un garçon né à Vienne et issu d’une famille de musiciens. « Mozart a toujours fait partie de ma vie. » Reconnu pour son talent, Christoph Koncz a ainsi tissé des liens avec la fondation Mozarteum à Salzbourg.

« Ils possèdent quelques instruments ayant appartenu à Mozart, dont un violon sur lequel j’ai eu la chance de pouvoir enregistrer les concertos. C’était incroyable. Alors, oui, je vous confirme que j’ai un lien particulier avec Mozart », s’amuse le virtuose.

Chef-d’œuvre et pièce méconnue

Voilà pour le contexte. Quant au programme de la soirée toulonnaise, le chef d’orchestre a opté pour un savant mélange. Le concert se découpera en trois parties: une première avec l’orchestre et les chœurs, une deuxième avec le soliste de clarinette Pierre Génisson et une dernière avec l’ensemble symphonique de Toulon. Trois pièces très différentes les unes des autres.

« Avec le chœur, ce sera une œuvre rarement jouée et assez particulière. Je pense que ce sera une découverte pour le public », explique Christoph Koncz. Et de préciser: « Je pense notamment au Kyrie en ré mineur. C’est une atmosphère plus romantique. Je n’ai jamais entendu une œuvre de Mozart comme celle-ci. Il a écrit cela à la fin de sa vie, à la même époque que le Requiem, à un moment où la musique sacrée l’intéressait de nouveau. »

Autre temps fort de la soirée: le concerto pour clarinette en la majeur, écrit deux mois avant la mort d’Amadeus. « Un chef-d’œuvre absolument incroyable. C’est vraiment une musique inspirante et on découvre toujours des choses nouvelles, même si elle a été beaucoup jouée. C’est comme un paysage que l’on connaît très bien mais dont on perçoit toujours des détails inédits. C’est un privilège de pouvoir interpréter une pièce comme celle-là. » Le soliste Pierre Génisson s’y attellera.

Enfin, la dernière partie du concert sera dédiée à la Symphonie de Linz. Toujours prolixe quand il s’agit d’évoquer le génie autrichien, Christoph Koncz révèle là encore une anecdote incroyable sur la genèse de cette création.

Symphonie écrite en cinq jours

De passage à Linz après un long périple entre Salzbourg et Vienne, Mozart et sa femme sont accueillis par le comte local. « Il voulait absolument un concert avec une nouvelle symphonie… Mozart n’avait rien. Il a donc décidé d’écrire une nouvelle symphonie. Il a eu cinq jours pour inventer la musique, l’écrire, la recopier pour les musiciens et leur laisser le temps de répéter. C’est incroyable! Cette symphonie est un chef-d’œuvre. »

Plus de deux cents ans après sa mort, le génie de Mozart continue de nous éblouir.

L’Ultime Mozart, au palais Neptune mercredi 17 septembre à 20h. Tarif de 5 à 32 euros.