Toutes les voitures ont fait le même mouvement et enchaîné les manœuvres pour faire demi-tour sur le quai de la Marne, à Joinville-le-Pont (Val-de-Marne) ce dimanche 20 avril. Durant une partie de l’après-midi, « les spécialistes du Laboratoire central de la préfecture de police en neutralisation d’explosifs et en recherche de produits toxiques et radioactifs se sont transportés sur place et ont demandé l’évacuation de la rue le temps de leur intervention », indique la préfecture de police de Paris, qui précise que la « prospection s’est achevée vers 16h15 ».

Les enquêteurs ont notamment découvert « quatre pains de TNT pour un poids total de 430 g, des détonateurs et divers liquides ».

Le périmètre de sécurité a finalement été levé. Un homme s’est présenté de lui-même aux policiers. Il aurait simplement déposé la caisse dans la rue alors qu’il effectuait du nettoyage dans la maison de son grand-père récemment décédé. « Cette personne a été interpellée et une perquisition a été réalisée chez elle avec un équipage cyno-détection d’explosifs », ajoute la préfecture de police.

« Cela pourrait provenir d’un stock datant de la Seconde Guerre mondiale »

Durant une partie de l’après-midi cette rue sur les bords de Marne a été coupée à la circulation après la découverte d’explosifs et de détonateurs dans cette caisse.

« Des explosifs sont retrouvés au fur et à mesure par les démineurs », indiquait Olivier Dosne, le maire (Libres !) de la ville. « Cela pourrait provenir d’un stock datant de la Seconde Guerre mondiale découvert lors de travaux et quelqu’un s’en serait débarrassé », estimait un proche de l’affaire.

Outre des équipes de démineurs, la brigade des sapeurs-pompiers de Paris a déployé deux unités de risques NRBC (Nucléaires, radiologiques, biologiques et chimiques). En milieu d’après-midi, plusieurs brigades cynophiles se trouvaient sur place.

Une rue perpendiculaire au quai, l’avenue de l’Étoile, « a été évacuée », ajoute le maire, qui suit l’affaire de près. Près de 25 personnes ont dû quitter leur domicile par précaution.

Les riverains interdits de rentrer chez eux

Sous le pont de l’autoroute A4, à deux pas du barrage mis en place par les policiers, les riverains ont dû prendre leur mal en patience. « On revenait des courses et cela fait près d’une heure qu’on attend », expliquait Jean-Pierre, dont le domicile « se trouve à moins de 50 m de là ».

« On m’a parlé d’une découverte d’explosifs, mais je n’en sais pas plus », racontait Jamy, la petite citadine pleine comme un œuf. D’autres riverains à pied avaient beau expliquer qu’ils habitent à 20 m, ils ont aussi dû rebrousser chemin.

La police judiciaire du Val-de-Marne est en charge de l’enquête.