« Le tribunal de commerce a prolongé la période d’observation jusqu’en fin d’année », explique Renaud Oriol, patron de l’ancienne Fnac du boulevard Maréchal-Fayolle. Passé sous l’égide de la chaîne de magasins en 2014, le commerce devait fermer pendant l’été. Finalement, il en a été autrement et l’activité se poursuit… la Fnac en moins. On vous explique.

« L’enseigne sera cachée dans la semaine »

« L’administrateur judiciaire a décidé de conserver ce même local. » Un appel d’offres a été lancé pour la reprise de l’entreprise mais personne n’y a répondu. Depuis le 2 juillet, l’entreprise a été placée en redressement judiciaire et Renaud Oriol compte bien lui faire remonter la pente. Le redressement judiciaire peut durer jusqu’à dix-huit mois, donc jusqu’en janvier 2028.

« L’enseigne Fnac sera cachée dans la semaine. » Et démontée dans les mois qui arrivent. Exit les produits high-tech et les sacs jaunes et noirs. Les livres ont repris leurs droits. Si, pour l’heure, un grand nettoyage et réaménagement immobilisent une partie de la surface de vente, la totalité de la surface devrait être accessible d’ici le milieu du mois d’octobre. Enfin presque.

Six emplois conservés sur les quatorze temps plein

Dans un premier temps, certains espaces seront fermés jusqu’à ce que la situation financière de l’entreprise s’améliore. Sur les 550 mètres carrés de surface de vente, 450 sont en train d’être totalement repensés pour laisser la place aux livres, à la papeterie et à quelques jeux et jouets.

En tant que librairie indépendante, l’entreprise retrouve une certaine liberté de choix. La papeterie va faire un vrai retour sur la partie basse du magasin (ex-côté littérature de la Fnac), comme à l’époque de Cazes-Bonneton. Un rayon jeux et jouets devrait prendre place sur le fond de la librairie (ex-coin BD, manga de la Fnac). Le reste restera aux livres.

Côté emploi, difficile de conserver les 14 temps plein. Trois sont partis en retraite, volontairement ou à cause d’une fin de contrat. Cinq sont licenciés. Il reste, pour l’heure, six emplois.

Contrairement à la rumeur, ce ne sera repris par Cultura

Depuis l’annonce de la fermeture de la Fnac, la rumeur invite un Cultura : il n’en sera rien. « Ces enseignes s’installent dans de très grandes surfaces, dans des zones », indique Renaud Oriol. « La Fnac renaît de ses cendres et ce n’est pas encore fini ! », se réjouit Hacene Djerdi, le président de l’Office de commerce et de l’artisanat de l’Agglomération du Puy-en-Velay sur les réseaux sociaux. La librairie reste donc ouverte.

Le 15 octobre, les 450 m2 devraient être accessibles et réaménagés. En attendant, des événements se préparent en coulisse : des dédicaces, des rencontres ou encore des lectures. De quoi redonner le sourire aux friands de littérature.