À la découverte du pôle européen de recherche sur les maladies infectieuses
Ouverture exceptionnelle de l’Institut hospitalo-universitaire en maladies infectieuses de Marseille. /PHOTO ARCHIVES VALERIE VREL
Ouvert exceptionnellement pour la première fois cette année, L’IHU Méditerranée Infection organise une visite guidée au sein de son pôle de recherche. L’idée ? Découvrir les locaux des chercheurs et professionnels de santé marseillais spécialisés dans les maladies infectieuses.
Samedi 20 septembre à 10 h, 11 h 30, 14 h et 15 h 30 19-21, boulevard Jean Moulin. Pour tous. Réservations au 0826 500 500 (0,15€/min) – marseilleexperience.com
Le palais de justice, un lieu chargé d’Histoire
Entre les rues Breteuil et Emile Pollak (6e), le palais de justice toise le Vieux-Port avec ses colonnes massives et ses vingt-cinq marches. /PHOTO ARCHIVES DAVID ROSSI
Il trône sur la place Monthyon. Entre les rues Breteuil et Émile Pollak, le palais de justice surplombe l’esplanade et toise le Vieux-Port avec ses colonnes massives et ses vingt-cinq marches. Depuis 1862, l’édifice siège là, immobile et monumental. Un bloc de pierre de 57 mètres de long et 54 mètres de large. Néo-classique, presque impérial. Signé Auguste Martin, construit sur les vestiges de l’ancien arsenal des galères. Passé le péristyle aux six colonnes ioniques, découvrez la salle des pas perdus.
Murmures d’avocats, pas qui claquent, silences lourds. C’est ici que se jouent les grands procès de la ville : ceux qui font les gros titres des journaux et agitent les foules. Pendant les Journées européennes du patrimoine, les portes s’ouvrent. Pas toutes. Mais assez pour sentir le poids des siècles et du code pénal. Une immersion rare dans l’envers du tribunal.
Samedi 20 septembre de 9 h à 17 h (dernier départ à 16 h), place Monthyon. Ouvert à touset accessible aux personnes en situation de handicap. Il est indispensable de se munir d’une pièce d’identité.
L’hôpital Caroline, un site unique figé entre ciel, mer et mémoire
L’hôpital Caroline au large du Frioul. /PHOTO ARCHIVES FRANCK PENNANT
Posé sur la roche, il fait majestueusement face à la Méditerranée. À l’est de l’île de Ratonneau, l’hôpital Caroline défie le temps. Ce monument oublié, aux lignes épurées, garde les cicatrices des grandes pandémies. Marseille et son port ont longtemps servi de porte d’entrée aux maladies. Marquée par la grippe espagnole de 1821 qui a engendré la mort de plus de 20 000 personnes, la Ville cherche alors à l’époque une solution : isoler les malades. Ce sera là-bas, sur le Frioul. Hors d’atteinte.
Confié à l’architecte Michel-Robert Penchau, le site est édifié entre 1824 et 1828 : 3 500 m2 et 12 pavillons qui trament la roche calcaire. Chaque bâtiment a son rôle : quarantaine, convalescence, soins. Un temple médical taillé dans la roche calcaire. Utilisé jusqu’en 1941, le bâtiment est bombardé lors de la Libération de Marseille en août 1944 avant d’être abandonné. Ce n’est qu’en 2007 que l’association Acta Vista reprend la main. Objectif : transformer cet hôpital en un lieu culturel. Aujourd’hui, des concerts, des expos, des visites redonnent vie à ce site unique, figé entre ciel, mer et mémoire.
Samedi 20 et dimanche 21 septembre de 10 h à 16 h 30, chemin de Saint-Estève. Rendez-vous à l’entrée de l’hôpital. Ouvert à tous. Réservations au : 0826 500 500 (0,15€/min) ou marseilleexperience.com
La bastide de la Magalone, un joyau à découvrir
Derrière ces façades jaunies, des échafaudages se font face. A deux pas du vacarme du boulevard, la Bastide de la Magalone, élégante demeure du XVIIIe siècle, domine le jardin à la française. Autrefois domaine des frères Magalon, riches négociants, le lieu incarne le raffinement d’une époque où la bourgeoisie marseillaise rivalisait avec Paris. Statues, fontaines et allées ombragées racontent encore cette histoire.
Aujourd’hui, la bastide de la Magalone est en cours de réhabilitation mené en partenariat avec l’entreprise Vivian et Cie, spécialisée dans la taille de pierre. Cette année, exceptionnellement, les visiteurs, casque sur la tête et regard en l’air, pourront découvrir les coulisses. Une visite rare, entre patrimoine vivant et savoir-faire artisanal.
Samedi 20 septembre de 9 h 30 à 16 h 30 au 245, bis boulevard Michelet.
Au coeur des rotatives de La Provence à Salengro (15e)
Visite exceptionnelle des rotatives à Salengro, ce samedi 20 septembre. /PHOTO ARCHIVES GILLES BADER
Au cœur du vacarme des machines et plieuse, plongez au cœur de Salengro. Ce samedi 20 septembre à 18 h 30, des lecteurs de La Provence pourront assister au tirage de La Tribune de A à Z . Une introduction du directeur de la rédaction de La Provence, Olivier Biscaye, est prévue avant une immersion entre les bobines de papier. La visite débutera au service des dérouleurs, où des cylindres de papier, de 2 tonnes et de plus de 20 kilomètres de long, sont emmanchés et adaptés à la pagination. Puis, rendez-vous au local « Computer To Plate » (CTP) où les plaques sont fabriquées à partir des pages finalisées par la rédaction. Pliage, coupe du journal… La visite s’achèvera au service des expéditions où les journaux sont envoyés aux lecteurs et clients.
Samedi 20 septembre à 18 h 30, 36 rue du Marché.
Le Chaudron de l’Estaque, une plongée dans le passé des pêcheurs
Pour visiter le dernier « chaudron » de la région, rendez-vous à l’Estaque. Au 110 boulevard Roger-Chieusse, ladite ancienne « Montée de la Sardine » se trouve « Le Chaudron de L’Estaque ». Derrière ses volets bleu roi, se cache le passé de labeur des usines, des entrepôts et des ateliers chargés d’histoire. Un atelier oublié, où l’on bouillonnait les filets à sardines dans des cuves de cuivre, entre deux marées.
Dans les années 60, les pêcheurs se pressent ici, entre les murs de briques de cette teinturerie. Ils viennent y traiter leurs filets contre la moisissure. Ils les plongent dans des « chaudrons » remplis d’eau bouillante, d’écorces de thym ou de chêne pour les nettoyer. Puis le nylon est arrivé. Avec lui, la Révolution industrielle. L’atelier se vide. Le silence s’installe. Et aujourd’hui, le local ne sert plus qu’à une association de voile. Classé au titre des Monuments historiques en 1998, le site peut aussi être visité toute l’année en prenant contact avec le Comité d’intérêt de quartier de l’Estaque.
Samedi 20 septembre de 10 h à 16 h et dimanche 21 septembre de 10 h à 16 h. Rendez-vous au 110, bd Chieusse. Tout public.