Par
Thomas Bernard
Publié le
17 sept. 2025 à 18h25
Un projet de fin d’études multirécompensé, c’est l’aventure vécue par huit étudiants de l’École supérieure des métiers artistiques (ESMA) de Nantes. Hugo Babey, Victor Barreau, Line Bossard, Chloé Hurard, Coralie Monnier, Mathilde Morin, Lèna Ripoche et Tanguy Salaun composent l’équipe du film d’animation REVEN. Un court-métrage narrant l’histoire de Reven, une petite fille de 10 ans, née avec la tête penchée. À l’actif des réalisateurs une trentaine de participations à des festivals nationaux et internationaux. Cet été, le film a remporté le Prix Signor Rossi Audience Award ainsi qu’une Mention Honorable pour le Signor Rossi Award, lors du festival Cartoon Club Rimini 2025 en Italie. Une partie de l’équipe a partagé l’histoire de ce « projet passion » à actu Nantes.
Il était une fois Reven
REVEN est le résultat d’un projet de fin d’année d’études mené par les huit étudiants de l’Esma. En 2023, Victor Barreau a l’idée de réaliser un film autour du handicap, un sujet qui tient à cœur l’Angevin et auquel s’agrègent sept camarades.
« Mon petit frère est handicapé donc la thématique de l’inclusion me touche particulièrement. Avec le personnage de Reven, nous voulions parler d’un thème sérieux, aborder les différences de manière générale mais avec un ton léger. »
À travers l’histoire d’une fillette de 10 ans née la tête penchée, le film REVEN aborde plusieurs thématiques dont l’inclusion, le handicap et la quête de reconnaissance.
Le court-métrage aborde les thématiques de la différence et du handicap. (©Image transmise par l’équipe du film REVEN)
« Reven est à l’aise avec sa différence. Au début du film, ce n’est pas un problème, son handicap. C’est quand on la pointe du doigt qu’elle prend conscience de sa différence », complète Mathilde Morin.
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« Un assemblage collectif »
Scénario, contraintes techniques, rythme de production, genre artistique, les étudiants découvrent les aléas de la réalisation d’un film d’animation. Le court-métrage des anciens pensionnaires de l’ESMA Nantes dure 6 minutes 30.
« Sur un film d’un peu moins de 7 minutes on a travaillé dessus pendant un an et demi », résume Tanguy Salaun. Préproduction, story-board, modélisation, passage du 2D au 3D, production, les étapes sont multiples.
Par exemple, pour réaliser une seconde il faut 24 images. Ces images-là, on met deux heures à les créer et calculer sur un ordinateur. Donc il faut beaucoup d’images et de temps pour réaliser un film de 6 minutes 30.
Mathilde Morin
Coréalisatrice du film d’animation REVEN
Chaque membre du groupe réalise une tâche en fonction de ses compétences en préférence, tout en respectant des dates. « Chacun a mis sa patte sur ce film, comme un assemblage collectif de lego®», décrit Victor. Un travail d’équipe inédit pour les réalisateurs, alors habitués de produire davantage de projets individuels au cours de leur cursus. Un avant-goût du monde professionnel, en somme.
Le film d’animation a été récompensé lors de plusieurs festivals. (©Image transmise par l’équipe du film REVEN)
Un effort collectif consacré par plusieurs récompenses acquises lors de festival où REVEN a été salué par la critique. Des distinctions qui ont étonné l’équipe du film. « On a travaillé avec la tête dans le guidon, honnêtement on ne pensait pas à l’après. En sortant de l’école, on a commencé par faire un festival puis tout s’est enchaîné. On a été assez surpris de l’ampleur prise par le film », confie Mathilde Morin.
Le court-métrage est en course pour d’autres festivals internationaux, dont certains sont qualificatifs pour les Oscars. Outre les récompenses, les réalisateurs de REVEN retiennent le « chemin parcouru » pendant près de deux ans, comme conclut Victor Barreau.
« C’est plaisant de partir d’une idée, assez abstraite au départ, puis de la voir se concrétiser au fil du temps. »
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