Manifestations

L’intersyndicale CFDT-CGT-FO-CGC- CFTC-Unsa-Solidaires-FSU appelle à manifester à 14 h, place de la République à Strasbourg. Le cortège rejoindra la place du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny (Bourse) en passant par l’avenue de la Liberté, le quai du Maire-Dietrich, le quai des Pêcheurs, le quai des Bateliers, la rue des Bouchers et la rue de la Première-armée. Elle appelle également à une manifestation à Mulhouse, à 14 h, au départ du square de la Bourse.

Le collectif citoyen strasbourgeois « Indignons-nous » appelle pour sa part à un rassemblement à 6 h 30, place de Haguenau à Strasbourg, « en vue d’un blocage de la M35 ». À Sélestat son homologue appelle à manifester à 10 h, square Ehm. Le collectif Vallée debout organise, pour sa part, un « pique-nique participatif » de 8 h à 10 h sur le rond-point à la sortie du tunnel de Schirmeck.

Transports

Sur les rails, les perturbations s’annoncent plus importantes que lors de la journée “ Bloquons tout ” du 10 septembre. D’après le ministère des Transports, 9 TGV sur 10 circuleront. Selon SNCF Voyageurs la circulation des TER sera « très légèrement » perturbée en Alsace où cinq lignes subiront des annulations de trains (Strasbourg-Molsheim-Epinal, Mulhouse-Müllheim, Strasbourg-Metz, Strasbourg-Paris Est et Mulhouse-Paris Est).

Côté transports urbains, seul le réseau de la CTS, qui dessert l’agglomération strasbourgeoise, prévoit des horaires et des fréquences modifiées sur l’ensemble des lignes de tram et sur une vingtaine de lignes de bus. À Mulhouse, le réseau Soléa fonctionnera normalement. Les lignes tram 1, tram 3 et tram-train sont néanmoins susceptibles d’être perturbées ponctuellement en raison de la manifestation. Les réseaux de bus Trace à Colmar et Ritmo à Haguenau annoncent pareillement une circulation normale.

Le syndicat SNCTA, majoritaire chez les contrôleurs aériens français, ayant reporté sa grève, le trafic sera normal à l’aéroport de Strasbourg-Entzheim à l’exception des vols de et vers Nice, qui ont été annulés par Volotea.

Éducation nationale

Dans le premier degré, la FSU-Snuipp, premier syndicat du primaire, estime qu’un tiers des enseignants du public seront grévistes ce jeudi. Dans les écoles, dès lors que 25 % des professeurs sont en grève, les communes sont tenues légalement de mettre en place un service minimum d’accueil (SMA), dans des classes communes, sinon dans d’autres locaux. Car les écoles ne peuvent obliger les parents à garder leurs enfants un jour de grève.

À Mulhouse, 20 écoles sont concernées par la mise en place d’un SMA. Dans son agglomération, sur 99 sites périscolaires, 70 sites resteront ouverts pour accueillir les enfants.

À Strasbourg, l’ensemble des cantines des écoles seront également fermées jeudi : les enfants devront donc être recherchés par un parent ou un représentant désigné pendant la pause de midi. La ville de Strasbourg précise aussi que les accueils périscolaires du matin et du soir et les ateliers éducatifs seront assurés dans la mesure du possible.

Dans les collèges et les lycées, l’incertitude est de mise quant à la participation au mouvement car les enseignants n’y sont pas tenus de se déclarer en grève 48 heures à l’avance. À Strasbourg, certains lycées pourraient à nouveau faire l’objet de tentatives de blocage de la part des élèves.

Santé

Chez les pharmaciens, où la mobilisation a débuté en juillet, l’intersyndicale profite du mouvement pour protester contre la baisse des remises commerciales sur les médicaments génériques. En Alsace, selon les syndicats, sur les 560 officines de pharmacie, plus de 400 resteront fermées. À Mulhouse, Colmar et Strasbourg, seules des pharmacies réquisitionnées par la préfecture seront a priori ouvertes.

Deux manifestations sont également prévues : l’une à 9 h devant les locaux de l’Agence régionale de santé à Strasbourg. Le cortège s’élancera ensuite vers la préfecture du Bas-Rhin. L’autre à Colmar, où les pharmaciens se retrouveront à 9 h 30 devant la préfecture du Haut-Rhin pour se diriger vers le centre-ville.

Les kinés libéraux sont appelés, eux, à fermer leurs cabinets par le principal syndicat de la profession, FFMKR, pour dénoncer le report d’une hausse de leurs tarifs.