“Encore une brique dans le mur”, soupire Sergueï Babinets, responsable de “l’Équipe contre la torture”, organisation russe de défense des droits humains, interrogé par le média d’investigation indépendant Agentstvo. Voté à l’unanimité le 17 septembre par la Douma, le retrait russe de la Convention européenne pour la prévention de la torture (CEPT) marque, selon lui, une étape de plus dans le repli du pays “hors du monde civilisé, où les tortures sont interdites et considérées comme un problème à combattre collectivement”.

Le gouvernement russe avait amorcé cette sortie en novembre 2024, rappelle BBC Russie, en accusant le Comité de “politisation”. Des lettres du comité demandant des comptes aux autorités russes après la mort d’Alexeï Navalny, et sur des soupçons de torture des accusés de l’attentat du Crocus City Hall, près de Moscou, étaient restées sans réponse

Le ministère des Affaires étrangères russe évoque de son côté un problème de “non-réciprocité”, rapporte Kommersant, quotidien moscovite modéré. Après l’exclusion russe du Conseil de l’Europe en 2022, Moscou n’a pas été autorisé à désigner un nouveau représentant au sein du comité de la convention, ce qui aurait, selon la vice-ministre de la Justice Yelena Arbabieva, “miné le mécanisme fondamental de la convention : le