Quatre câbles sous-marins internationaux reliant l’Asie à l’Europe via Marseille ont été sectionnés début septembre dans les eaux yéménites, menaçant la connectivité internationale. Interrogé, Fabrice Coquio, directeur France de Digital Realty, gestionnaire des data centers de Marseille, nous explique les différents facteurs de résolution de cette crise.

Une meilleure adaptabilité

Les câbles sous-marins sont de véritables artères du trafic internet mondial, transportant 95% de celui-ci via des fibres optiques, soutenant cloud, finance, médias. Pourtant, l’incident du 6 septembre a requis seulement « une dizaine de liaisons permutées » dans les data centers marseillais contre « 2 000 liaisons permutées en panique » en 2018 avec un incident similaire, rappelle Fabrice Coquio. Ce progrès vient notamment de la multiplication des câbles et des lignes de « swap » qui servent à organiser à l’avance la permutation des liaisons entre opérateurs en cas de problèmes.

Marseille compte également 19 câbles reliés à son hub en 2025 contre 12 en 2018. « La probabilité que tous les câbles soient coupés est proche de zéro », précise-t-il. Il existe néanmoins un deuxième niveau de résilience grâce à l’interco…