Alors que l’assemblée générale consécutive à la manifestation du 10 septembre avait réuni des milliers de personnes à l’anneau de vitesse, ils étaient peu nombreux ce jeudi pour débattre, après la dispersion du cortège place de Verdun, de la suite à donner aux événements. Mais une bonne centaine de personnes a toutefois pris position autour des anciens locaux de La Bobine : « Ce bâtiment vide appartenant à la ville de Grenoble a été ouvert et occupé, a glissé au micro une jeune participante. Par cette occupation, nous voulons réaffirmer la nécessité de reprendre du pouvoir et de l’autonomie sur nos vies face à la bourgeoisie et aux politiciens. La casse sociale mise en œuvre par leurs politiques d’austérité n’a que trop duré. »
Après 27 ans d’existence, La Bobine (anciennement un bowling) en bordure du parc Mistral avait été placée en redressement puis en liquidation judiciaire et avait donc fermé fin juin dernier.
« C’est un lieu qui doit être un soutien matériel à ce qui est en train de se passer, a glissé une représentante du mouvement. On a vraiment envie que ça puisse aussi servir d’inspiration et d’exemple pour d’autres endroits en France, pour avoir plus de puissance collectivement et pouvoir s’organiser. » Les participants ont été informés du risque de garde à vue et ont obtenu un contact du “collectif anti-répression” si les forces de l’ordre devaient intervenir.
De son côté, la Ville de Grenoble rappelle que le bâtiment, propriété municipale, est sous la responsabilité d’un mandataire judiciaire chargé de trouver un repreneur dans le cadre d’une procédure de redressement. Elle précise que le lieu est destiné à accueillir prochainement un nouveau projet culturel et appelle les occupants à respecter l’intégrité des locaux comme celle des riverains, précisant qu’elle souhaite « privilégier le dialogue » avec les occupants.