Par
Chantal Pape
Publié le
18 sept. 2025 à 18h00
Après Bloquons tout, le 10 septembre dernier, puis l’appel des syndicats à descendre dans la rue le 18 septembre, ce sera au tour des agriculteurs, le vendredi 26 septembre, d’exprimer leur colère. « C’est un mouvement national », indique Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA, présent au Space, à Rennes, ces derniers jours. « La période n’est pas facile sur les exploitations, entre la fin des récoltes et le début des semis. Mais il y a urgence ».
« Notre colère est triple », détaille Maxime Buizard Blondeau, vice-président des Jeunes Agriculteurs. « Nous dénonçons la naïveté de l’Union européenne face aux sanctions prises par les USA et les accords du Mercosur, mais aussi le manque de capacité financière de la future PAC ».
Les agriculteurs interpellent aussi nos politiques. « Avec un 5e gouvernement en deux ans et demi et l’un des plus gros déficits de l’Union européenne, la France, plus grand pays agricole, est le moins crédible et ne peut plus peser sur la PAC ». Enfin, leur colère est aussi dirigée contre le Président de la République. « Macron s’est engagé pour la souveraineté alimentaire, et ne tient pas parole ».
Le 26 septembre prochain, tous les départements sont appelés à se mobiliser. « Rencontre avec les parlementaires, descentes dans les grandes surfaces, blocages… : à chacun sa façon d’exprimer sa colère », expliquent la FNSEA et les JA. « Dans un premier temps, nous voulons interpeller les décideurs et l’opinion. Mais ce n’est qu’une première étape. Si rien ne bouge, les agriculteurs seront encore appelés à se mobiliser plus tard, peut-être en novembre ». Avec une volonté forte. « Remettre l’agriculture au cœur des politiques publiques et de la PAC ».
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