Huit mois après le retour du milliardaire à la Maison Blanche et à quelques jours de son discours devant l’assemblée générale des Nations unies à New York, Libération revisite la diplomatie américaine à l’ère de Donald Trump. Guerres à Gaza et en Ukraine, tarifs douaniers, pression sur les partenaires européens, autoritarisme et isolationnisme… Une série en quatre volets raconte et analyse comment le style, les actions, les déclarations et les «deals» d’un président imprévisible ont révolutionné la politique étrangère américaine, bouleversé les équilibres planétaires et redéfini les alliances et les engagements de la première puissance mondiale.
De l’enfance jusqu’aux cimes du pouvoir, tout, chez Donald Trump, ramène inlassablement à une quête unique : celle du «deal», éclatant de préférence, ou du moins susceptible d’être exhibé comme tel. Maître autoproclamé de la négociation, le magnat new-yorkais a toujours cru pouvoir compenser son indifférence aux dossiers complexes – ces détails filandreux qui l’ennuient – par une assurance inébranlable. «Je ne perds jamais foi en moi-même», affirmait-il dans une interview en 2009, avouant, dans le même souffle, son incapacité à envisager «la défaite».