Si la manifestation, qui a réuni entre 14 000 et 20 000 personnes jeudi à Lyon, s’est déroulée globalement dans le calme, une situation de tensions a eu lieu au niveau de Saxe-Gambetta. Vers 12 h 30, des manifestants radicaux, placés devant le cortège de l’intersyndicale, ont tiré des mortiers d’artifice en direction des forces de l’ordre. Ces dernières ont alors répliqué avec des lacrymogènes et selon des témoins, des grenades de désencerclement.

Si nous étions à quelques mètres de notre confrère jeudi, nous n’avons pas pu voir quelle était la cause exacte de sa blessure. La SDJ de France télévisions indique dans un communiqué qu’il a reçu un projectile sur son sac à dos. « L’engin a explosé, déchirant le sac et sa chemise entraînant des brûlures au dos et des acouphènes. Étant donné la trajectoire du projectile, il paraît évident qu’il provient des forces de l’ordre. Sans présumer l’intention du geste, il est inacceptable que des journalistes soient victimes d’un tir de grenade, dans l’exercice de leur métier », insiste la SDJ de France télé.

« Pas encore d’éléments » sur l’origine du tir

La préfecture du Rhône assure ce vendredi qu’elle n’a « pas encore d’éléments permettant d’identifier l’origine du tir » et rappelle que « le journaliste a été pris en charge par les secouristes des CRS avant l’arrivée des pompiers. » En ce qui concerne le contexte, elle évoque « une séquence violente » : « les policiers faisaient l’objet de tirs de mortier et de jets de projectiles » et « les individus violents commençaient à attaquer une banque. » C’est aussi à ce moment, selon la préfecture, qu’un policier a été blessé à la dent par un jet de projectile.