Après l’incursion de «drones russes» dans son espace aérien, l’Estonie compte lancer des consultations à propos de l’application de l’article 4 du traité de l’Otan. Celui-ci prévoit que tout membre de l’Alliance peut demander des consultations lorsque son intégrité territoriale, son indépendance ou sa sécurité est menacée. Contrairement à l’article 5, qui engage une réponse collective en cas d’attaque armée, il n’entraîne pas automatiquement d’action militaire : il oblige les Alliés à se réunir en urgence pour évaluer la situation, partager des informations et envisager des mesures communes. Depuis 1949, l’article 4 n’a été invoqué qu’à sept reprises, principalement par la Turquie face à la menace de la guerre en Irak (2003), celle du conflit syrien (entre 2012 et 2020) ou lors d’attentats terroristes (2015). La Pologne y a eu eu recours la semaine dernière, après l’incursion de drones présumés russes.