Lundi 22 septembre s’ouvrira le procès dit du chantage à la mairie de Saint-Etienne devant la 17e chambre correctionnelle du Tribunal judiciaire de Lyon. Alors que cette décision de justice pourrait avoir des conséquences sur les Municipales à Saint-Etienne, retour sur trois ans d’une affaire hors norme.

23 mai 2022

Après avoir renoncé à se présenter aux législatives au début du mois, Gilles Artigues, 1er adjoint au maire de Saint-Etienne, démissionne de son poste. Face à l’étonnement de la presse, il déclare vouloir reprendre une activité professionnelle et considère ne pas pouvoir tout faire. Il précise conserver ses autres fonctions et qu’il continuer à siéger au conseil municipal. Lors de cette annonce, Gaël Perdriau, maire de Saint-Etienne et président de Saint-Etienne Métropole, n’avait pas manqué de rendre hommage à son 1er adjoint… « Je respecte évidemment cette décision. Quand on atteint ce niveau de responsabilités, c’est un engagement de tous les instants, avec des conséquences professionnelles et familiales. C’est une page qui se tourne sous ce schéma. »

©JT/ If Saint-Etienne

26 août 2022

Coup de tonnerre en cette fin d’été à Saint-Etienne. Mediapart publie un article intitulé « Sexe, chantage et vidéo : l’odieux complot », et révèle l’existence d’un chantage à la mairie de Saint-Etienne, sur l’ex 1er adjoint du maire, Gilles Artigues. Pierre Gauttieri, à l’époque directeur de cabinet, Gaël Perdriau, Samy Kefi-Jérôme, alors adjoint à l’éducation, et son ex conjoint, Gilles Rossary-Lenglet, feraient chanter Gilles Artigues depuis huit ans. Le scandale est arrivé par Gilles Rossary-Lenglet, pourtant mis en cause dans cette affaire, qui a lui-même informé un journaliste de Mediapart.

 Il révèle l’existence d’une vidéo intime qui aurait été tournée dans une chambre d’hôtel à Paris en janvier 2015, dans laquelle l’ex 1er adjoint aurait été filmé à son insu, lors d’un massage par un escort boy. Des captures d’écran de la vidéo sont publiées par le journal en ligne, sur lesquelles on aperçoit Samy Kéfi-Jérôme, Gilles Artigues, et un troisième homme. Cette « assurance vie », comme elle sera nommée plus tard par l’un des accusés, aurait été mise en place pour s’assurer de la loyauté du 1er adjoint, et éviter qu’il prenne position contre le maire.

Autre affaire dans l’affaire, Gilles Rossary-Lenglet et Samy Kéfi-Jérôme auraient été rémunérés pour l’exécution du « barbouzage » que leur aurait commandé Pierre Gauttieri et Gaël Perdriau. Ces sommes auraient transité via des subventions accordées à des associations, pour un total de 50 000 euros d’argent public.

27 août 2022

La Région suspend la délégation de Samy Kéfi-Jérôme, qui ne sera plus vu au conseil régional à partir d’octobre, tout en continuant de percevoir une partie de ses indemnités, comme la loi l’y autorise. Au même moment, la presse interroge le maire lors de la cérémonie de libération de Saint-Etienne. Confus, il déclare qu’il s’agit de « sujets d’ordre intime, privés, qui n’ont aucun lien avec la vie politique ». Il ajoute qu’il se réserve le droit de porter plainte contre Mediapart, et avance des doutes quant à l’existence de la vidéo. « Quand bien même il existerait, il prouverait quoi d’autre que l’orientation sexuelle de Gilles Artigues ? Ce qui relève de la vie privée ». Une journaliste du Progrès l’interroge alors. Comment peut-il savoir que son adjoint est en présence d’un autre homme s’il n’a pas connaissance de la vidéo ? « Je ne sais pas s’il s’agit d’un autre homme, je ne sais pas s’il s’agit d’un gang bang ou d’une partouze. À ce stade, je ne connais ni les mœurs des personnes citées, ni ce qu’il s’est passé dans cette soirée ».

La mairie de Saint-Etienne. ©If Saint-Etienne / Xavier Alix©If Saint-Etienne / Xavier Alix

29 août 2022

Gilles Artigues porte plainte, par la voix de son avocat Me André Buffard pour guet-apens en bande organisée, chantage aggravé et menaces, non-dénonciation de délit ou crime et détournement de fonds publics. Le lendemain, on apprend que l’affaire sera instruite à Lyon sur instruction de la procureure générale de la Cour d’appel de Lyon, dans le but d’éviter tout conflit d’intérêt. Une enquête préliminaire est confiée à la police judiciaire.

12 septembre 2022

Mediapart publie un article dans lequel il diffuse de nouveaux enregistrements sonores des protagonistes de l’affaire, dans lesquels Pierre Gauttieri assure notamment fonctionner « exactement comme peut fonctionner un criminel. De la même manière. Je n’ai aucune foi, ni loi ». Alors que Gilles Artigues enregistre, il remet le sujet sur la table. Gaël Perdriau lui répond : « On n’est pas obligés de les diffuser publiquement hein ? En petits cercles, avec parcimonie ». Pour le journal, c’est ici la preuve que Gaël Perdriau et Pierre Gauttieri avaient connaissance de la vidéo.

13 septembre 2022

Les protagonistes de l’affaire sont placés en garde à vue et sortent après quelques heures sous contrôle judiciaire. Ce même jour, Les Républicains indiquent avoir déclenché une procédure d’exclusion à l’encontre du maire.

20 septembre 2022

Gaël Perdriau démet Pierre Gauttieri de ses fonctions de directeur de cabinet. Ses indemnités de licenciement, versées par la Ville, sont de 20 553 euros. Avec ses indemnités de Métropole, le total est de 33 500 euros.

22 septembre 2022

Gaël Perdriau se met en retrait de ses fonctions de président de Saint-Etienne Métropole.

23 septembre 2022

Samy Kéfi-Jérôme quitte son poste d’adjoint municipal à l’éducation.

©XA/ If Saint-Etienne.

26 septembre 2022

C’est le premier conseil municipal depuis les révélations, dans une ambiance électrique. Le maire ouvre la séance : « Je ne suis pas à l’initiative d’une telle vidéo. Je n’ai ni eu, ni vu, ni utilisée cette vidéo et n’ai jamais travaillé contre les intérêts de Gilles Artigues que je soutiens depuis 2012 et n’ai jamais détourné le moindre euro ». Il en appelle au respect de la présomption d’innocence. Le groupe d’opposition Saint-Etienne Demain quitte la salle en plein conseil municipal, refusant de participer aux votes des délibérations, estimant que l’édile ne répond pas à leurs interrogations.

11 octobre 2022

A l’unanimité, Les Républicains votent l’exclusion définitive de Gaël Perdriau.

30 novembre 2022

Nouvelles révélations de Mediapart concernant un enregistrement qui serait entre les mains des enquêteurs, sur lequel on entendrait le maire de Saint-Etienne reprocher à Gilles Artigues de comploter dans son dos avec le président de la Région Auvergne Rhône-Alpes de l’époque, Laurent Wauquiez. A l’évocation de son nom, Gaël Perdriau lance à son propos un « celui qui va sucer sur le parking des supermarchés des petits garçons… ». Après avoir, dans un premier temps, tenté d’empêcher la publication de cet article, avant que le tribunal de Paris ne donne gain de cause au journal, l’édile reconnaît que ses propos tenus cinq ans auparavant sont « grossiers et sans fondement ». Dans la foulée, le président de la Région Aura porte plainte pour diffamation. Les dernières personnalités de premier plan LR de la Loire qui sans le soutenir se tenaient à distance et n’avaient pas encore réclamé la démission de Gaël Perdiau, le font dès le lendemain de la parution de ses propos tenus sur Laurent Wauquiez.

8 décembre 2022

L’affaire du chantage à la vidéo intime s’invite encore une fois dans les débats du conseil métropolitain. Gaël Perdriau déclare se mettre en « retrait total », le précédent ayant créer le flou de ses fonctions de président, tout en restant maire de la ville. Avec ce statut officieux, sans aucune base juridique réelle, il coupe l’herbe sous le pied des élus présents, la plupart lui étant désormais hostiles, quittant la salle à l’issue d’un discours de défense en début de séance : plus tard, lors de celle-ci, 61 % des élus ont voté un vœu – ne débouchant cependant sur aucune obligation légale – exigeant la démission de Gaël Perdriau.

7 mars 2023

Six mois après le début de l’affaire, le maire de Saint-Etienne donne une interview à If Saint-Etienne et Activ Radio, dans laquelle il assure que tout n’a pas été révélé. « J’ai hâte que la justice passe, parce que je suis innocent et que cette affaire est beaucoup plus une affaire de vies privées qu’une affaire politique ». Position maintenue, réitérée et clamée depuis à plusieurs reprises, donnant lieu à des sorties parfois épiques en conseil municipal. Interrogé sur les municipales, il déclare ne pas exclure un troisième mandat…

4 avril 2023

Nouveau placement en garde à vue pour Pierre Gauttieri, Gaël Perdriau, Samy Kéfi-Jérôme et Gilles Rossary-Lenglet.

6 avril 2023

Le parquet de Lyon annonce que le maire de Saint-Étienne est mis en examen pour chantage. Son ex-directeur de cabinet est mis en examen pour des chefs de chantage avec mise à exécution de la menace, recel de bien obtenu à l’aide d’un détournement de fonds, complicité de soustraction, détournement de fonds publics par un dépositaire de l’autorité publique, utilisation, conservation ou divulgation d’un document ou enregistrement portant sur des paroles ou images à caractère sexuel et obtenu par une atteinte à l’intimité de la vie privée.

Samy Kefi-Jérôme est mis en examen des chefs de chantage avec mise à exécution de la menace, recel de bien obtenu à l’aide d’un détournement de fonds, atteinte à l’intimité de la vie privée par fixation, enregistrement ou transmission de l’image d’une personne présentant un caractère sexuel, utilisation, conservation ou divulgation d’un document ou enregistrement portant sur des paroles ou images à caractère sexuel et obtenu par une atteinte à l’intimité de la vie privée. Puis, Gilles Rossary-Lenglet est mis en examen des chefs de complicité de chantage avec mise à exécution de la menace, recel de bien obtenu à l’aide d’un détournement de fonds, utilisation, conservation ou divulgation d’un document ou enregistrement portant sur des paroles ou images à caractère sexuel et obtenu par une atteinte à l’intimité de la vie privée.

Gilles Rossary-Lenglet au micro de Mediapart, au mois de septembre 2022.

26 avril 2023

Mediapart publie le premier des quatre volets d’articles supplémentaires concernant l’affaire de chantage à la vidéo intime. Le média s’est procuré des messages qui ont été saisis par les enquêteurs de la police judiciaire de Lyon, datant du 9 juin 2018. Via WhatsApp, Samy Kéfi-Jérôme, transmet à Gaël Perdriau une image de Gilles Artigues les yeux masqués, accompagnée du texte « Théo, c’est toi ? ». Théo faisant référence au prénom de l’escort boy qui apparaît dans la vidéo. Ce à quoi l’édile, qui a visiblement compris la référence, aurait répondu avec un montage de Laurent Wauquiez sur la photo d’un homme en maillot de bain, accompagné d’un « non, c’est lui ! ». Le site révèle également l’existence d’une vidéo récupérée par les enquêteurs sur un disque dur appartenant à Samy Kéfi-Jérôme, bien qu’elle aurait été effacée, datant de septembre 2016. L’adjoint à l’éducation se serait filmé en train de montrer la sextape à Gilles Artigues pour le pousser à parler et avoir d’un moyen de pression supplémentaire.

Le lendemain, dans un entretien avec Me André Buffard, If Saint-Etienne révèle qu’il y a des écoutes téléphoniques entre l’épouse de Pierre Gauttieri et une amie, qui disent que Gauttieri leur a déclaré « le gros PD je le tiens par les couilles ». L’avocat l’assure : « Il y a des gens qui ont subi des pressions, c’est clair et net, et qui ne veulent pas parler. Ils n’ont pas envie qu’on les entende et cela peut se comprendre ».

16 juin 2023

Silencieux depuis le début de l’affaire, Gilles Artigues se lance dans une tournée médiatique pour donner sa « vérité ». A If Saint-Etienne, il explique : « Aujourd’hui, je me sens libéré d’un poids mais cette affaire a failli me conduire au suicide plusieurs fois… Cela reste encore compliqué. Très compliqué. Entre la médiatisation nationale, mon nom qui restera associé à cette affaire à jamais. Quand vous tapez « sextape dans Google », il y a Gilles Artigues qui sort désormais… Et puis il y a ce déni persistant, encore et encore qui rajoute à la souffrance ».

Un reportage d’Envoyé Spécial suivra cette tournée locale. Des probables fuites dans l’instruction donnent lieu à des reconstitutions de scènes – enregistrées aussi – montrant Samy Kéfi-Jérôme faire pression, pour son compte cependant, sur Gilles Artigues à partir de la fameuse vidéo.

1er octobre 2023

Bis repetita. Mediapart revient avec des révélations fracassantes. Le journal accompagne son article d’extraits de vidéos dans lesquelles Gilles Rossary-Lenglet et Pierre Gauttieri, échangent au sujet d’un piège qu’ils envisagent de fomenter contre l’ancien maire de la Ville, Michel Thiollière… il s’agirait de lui mettre « une prostituée mineure dans les pattes ». L’opération aurait finalement été abandonnée, Michel Thiollière n’étant plus considéré comme une menace par la suite. A la mairie de Saint-Etienne, l’opposition appelle encore une fois à la démission de Gaël Perdriau. De son côté, l’ancien maire finira par porter plainte.

12 octobre 2023 

Après un an sans directeur de cabinet, Gaël Perdriau nomme Michaël Roncier comme successeur de Pierre Gauttieri. If Saint-Etienne avait alors consacré un article sur celui qui fut le directeur de cabinet du très polémique Gilles Bourdouleix, maire de Cholet. Avant de devenir l’homme de l’ombre de la mairie de Cholet, il avait été, pendant six ans, chargé de mission auprès du président du Conseil général du Maine-et-Loire. S’en sont suivies des expériences comme secrétaire général du groupe de la majorité de la Région Grand Est, directeur de cabinet du maire d’Evreux, directeur de cabinet de la présidente de la Province Sud, ou encore de la présidente du Conseil départemental de l’Oise. Avec une moyenne qui ne dépasse pas les deux ans par poste. 

7 décembre 2023

L’Agence France Presse rapporte que deux nouvelles mises en examen ont eu lieu pour « complicité de détournement de fonds publics » et « abus de confiance ». Philippe Buil et son épouse, Chantal Sabatier, 59 ans, dirigeaient, à l’époque des faits, l’association Artistes de la galerie Art Pluriel (l’Agap). Association soupçonnée d’avoir été utilisée pour rémunérer Gilles Rossary-Lenglet et son conjoint de l’époque alors adjoint à l’éducation, Samy Kéfi-Jérôme, pour la réalisation de la vidéo.

4 janvier 2024

Retournement de situation. « Le plus proche collaborateur de Gaël Perdriau a fini par craquer », accroche Mediapart dans sa nouvelle publication. Dans une audition datée du 18 décembre, Pierre Gauttieri aurait déclaré avoir menti dans ses explications depuis le début de l’affaire » et « avoir jusqu’ici servi de fusible pour protéger son maire ». « La décision du Kompromat sur Gilles Artigues revient au maire », aurait-il clairement expliqué aux magistrats, cela pour des motivations politiques. « Le maire savait que ça allait se passer à Paris et qu’il y allait y avoir une vidéo compromettante. » 

Gaël Perdriau a réagi à cette nouvelle publication via un communiqué transmis aux rédactions par l’un de ses avocats, maître Ingrain : « J’ai pris connaissance des nouvelles déclarations de mon ancien directeur de cabinet Pierre Gauttieri qui sont en totale contradiction avec celles qu’il a faites depuis le début de la procédure. Je conteste avec force ces nouvelles déclarations. Et je maintiens avec la même force ne pas avoir demandé, organisé, bénéficié, ni de près ni de loin, d’un quelconque chantage. Je refuse de rechercher les raisons pour lesquelles Pierre Gauttieri a décidé de ce revirement. Il n’affecte pas ma détermination à me défendre. En dépit des pressions que je subis, des injures qui me sont lancées et des déceptions que je vis, je me battrai pour démontrer mon innocence et l’inanité des accusations. »

Samy Kéfi-Jérôme et Gaël Perdriau en août 2022 © If Saint-Etienne

16 janvier 2024

Nicole et Robert Giacomel sont mis en examen. Ils sont soupçonnés d’avoir touché puis versé 20 000 euros à Gilles Rossary-Lenglet, sous forme de subvention à l’association du couple, France Lettonie Loire Auvergne.

31 janvier 2024

Dans un entretien donné à Paris Match (qui avait quelques semaines avant confondu dans un « article » le maire de Saint-Etienne avec Pierre Gauttieri…), Gaël Perdriau répète qu’il n’existe aucune preuve qu’un chantage ait été exercé sur Gilles Artigues. Mais, et c’est inédit, il sous-entend l’implication de la franc-maçonnerie dans l’affaire. « J’ai découvert beaucoup de choses dans le dossier. Egalement sur la franc-maçonnerie. Le juge m’a demandé si j’étais franc-maçon. C’est étonnant, non ? Je ne le suis pas, je n’ai rien pour, ni contre. Ce n’est pas mon choix. Un très grand nombre de protagonistes le sont. L’expression : « on s’est dit ça sous le maillet » revient à de nombreuses reprises. » Gaël Perdriau semble faire référence au maillet maçonnique, symbole de volonté d’agir chez le franc-maçon.

8 février 2024

Au-delà des nouvelles parutions, fuites, compléments et rebondissements judiciaires, l’affaire affecte profondément la vie politique stéphanoise et derrière la gouvernance des politiques publiques, bien au-delà des invectives, manifestations devant l’hôtel de ville et coups de théâtre à répétitions à l’occasion des conseils municipaux : ici l’éviction de Lionel Boucher en juin 2023, le départ de 9 élus de la majorité Perdriau un an après, là l’annonce surprise d’un autre élu à la rentrée 2024… C’est aussi la gestion de Saint-Etienne Métropole dont le président est censé être en retrait total qui est touchée directement ou indirectement par la situation : la présidente par intérim réclame ce 8 février la ,réalité des pleins pouvoirs.

4 mars 2024

Qui est Gilles Rossary-Lenglet ? Venu à la rencontre de notre rédaction, le « plombier de l’affaire », comme il se désigne propose à If Saint-Etienne de réaliser le portait exclusif de sa vie, de sa personnalité, de tout ce qui l’amené jusqu’ici : « il s’agit de donner ma vérité sur qui je suis, ce que j’ai fait et mes intentions : l’inscrire sur le web, via votre site local, c’est en laisser la trace permanente aux Stéphanois, c’est donner une repartie pour toujours à tous ceux qui disent n’importe quoi, à tort et à travers, sur moi pour me nuire et/ou minimiser ce qui s’est passé. » L’homme ne manque pas d’égo et assume « être une ordure » mais sous-estimée, considère-t-il, par d’autres…

8 avril 2024

C’est au tour de Samy Kéfi-Jérôme de mettre en cause Gaël Perdriau. Dans un nouvel article, le site d’investigation Mediapart annonce que l’ancien adjoint chargé de l’éducation incrimine à son tour le maire de Saint-Etienne, dans l’affaire de chantage à la vidéo intime. Gilles Rossary-Lenglet réagit à ce nouveau revirement. « Ils n’ont pas modifié leurs déclarations par revirement mais parce qu’ils n’ont tout simplement pas le choix face aux faits. Malgré tout, ils pensent encore pouvoir minimiser leur rôle : on le voit ici encore une fois. Mais les juges ne vont pas les lâcher et iront jusqu’au bout ».

7 octobre 2024

Le juge d’instruction lyonnais Nicolas Chareyre rend un avis de « fin d’information », marquant ainsi la fin des investigations sur l’affaire.

6 juin 2025

La nouvelle tombe en début d’après-midi à la suite d’un communiqué du procureur de la République de Lyon : la Justice ordonne bien un procès contre le maire de Saint-Etienne Gaël Perdriau dans l’affaire de chantage à la vidéo intime ayant visé Gilles Artigues ainsi que sept autres de ses protagonistes. Le procès aura lieu devant la 17ème chambre du Tribunal correctionnel de Lyon du 22 au 26 septembre 2025.