Le président américain veut conditionner l’accès au programme H-1B, vital pour la Silicon Valley, au paiement d’un droit d’entrée inédit. Une nouvelle étape dans le durcissement de sa politique migratoire.
Le président américain Donald Trump va annoncer vendredi des frais de 100.000 dollars pour les visas de travail H1-B, très utilisés par les entreprises du secteur technologique, a fait savoir un haut responsable de la Maison Blanche, confirmant une information de l’agence Bloomberg.
Ces visas permettent à des travailleurs étrangers aux qualifications précises (scientifiques, ingénieurs et programmateurs informatiques entre autres) de venir travailler aux États-Unis et sont délivrés, dans leur très grande majorité, à des ressortissants indiens.
Des salaires plus bas
De nombreux géants de la tech en ont profité : Amazon a obtenu plus de 10.000 autorisations en 2025, tandis que Microsoft et Meta ont dépassé chacune les 5.000, selon l’administration américaine. L’annonce a pesé sur les marchés : le titre de Cognizant Technology Solutions, société fortement dépendante de ces travailleurs étrangers, a chuté de plus de 5% vendredi, rapporte encore Reuters.
Les critiques estiment que ce dispositif permet aux entreprises de maintenir les salaires à un niveau artificiellement bas et de priver des Américains de postes qualifiés. L’Inde demeure le premier bénéficiaire du programme, représentant 71% des autorisations accordées l’an dernier, contre 11,7% pour la Chine.