- 🦤 Colossal Biosciences tente de ressusciter le dodo après 300 ans d’extinction
- 🔬 Avancée avec les cellules germinales de pigeon pour réintroduire des traits du dodo
- 💰 Projet financé à hauteur de 555 millions de dollars pour la dé-extinction
- 🌿 Débat sur les implications éthiques et écologiques de cette démarche
Le retour potentiel du dodo, une espèce disparue depuis 300 ans, suscite un intérêt croissant parmi les scientifiques et le grand public. Colossal Biosciences, une entreprise de biotechnologie basée au Texas, a récemment annoncé une avancée significative dans ses efforts pour ramener cet oiseau emblématique à la vie. L’entreprise a réussi à cultiver pour la première fois des cellules germinales primordiales de pigeon, considérées comme des cellules précurseurs des spermatozoïdes et des ovules. Cette avancée ouvre la voie à la possibilité de recréer le dodo, mais elle soulève également des questions sur les implications éthiques et écologiques de la résurrection d’espèces éteintes.
Les étapes de la résurrection
Le processus de résurrection du dodo commence par la culture de cellules germinales primordiales de pigeon, qui sont ensuite modifiées avec des gènes spécifiques du dodo. Ces cellules modifiées sont introduites dans des embryons de poulet stériles. Lors de la reproduction de ces poulets, leurs descendants pourraient produire des ovules et des spermatozoïdes portant des traits du dodo. Au fil des générations, ce processus pourrait aboutir à des oiseaux vivants ressemblant au dodo disparu.
Ben Lamm, directeur général de Colossal, a estimé que les résultats de cette expérience pourraient se concrétiser d’ici cinq à sept ans. Cependant, il reste à déterminer si ces nouvelles créatures pourront survivre dans des environnements naturels. Colossal collabore avec des groupes de protection de la faune pour identifier des sites sûrs et exempts de rats à Maurice, où le dodo pourrait potentiellement renaître.
Un calendrier ambitieux
La société Colossal Biosciences a attiré l’attention mondiale lorsqu’elle a obtenu une subvention de 150 millions de dollars en 2023 pour ses efforts de dé-extinction. Un financement supplémentaire de 120 millions de dollars a récemment été alloué, portant le total des fonds à 555 millions de dollars. Ces efforts ne se limitent pas aux seuls dodos. Colossal a également exprimé son intention de ressusciter d’autres espèces éteintes, telles que le tigre de Tasmanie, le moa géant de Nouvelle-Zélande et les mammouths laineux.
En avril dernier, Colossal a affirmé avoir fait revivre les loups géants grâce à une méthode novatrice d’assemblage de génomes. En collaboration avec la Mauritian Wildlife Foundation, l’entreprise travaille également à la création d’habitats naturels pour le dodo, afin de le réintroduire dans un environnement où il pourrait prospérer.
La faisabilité de la dé-extinction
La possibilité de faire revivre une espèce disparue depuis des siècles suscite scepticisme et débat. Les chercheurs de Colossal ont fait face à de nombreuses critiques, mais ils affirment que leur objectif n’est pas de recréer un animal génétiquement identique à l’espèce éteinte, mais plutôt de produire des copies avec des traits clés du dodo.
Cependant, cette approche soulève des préoccupations concernant la protection des espèces utilisées dans de telles expériences. Les conservationnistes s’inquiètent des risques potentiels pour la biodiversité et les écosystèmes. Reste à savoir si Colossal parviendra à surmonter ces défis et à démontrer la faisabilité de la dé-extinction.
Implications éthiques et écologiques
La résurrection d’espèces éteintes pose des questions éthiques complexes. Certains scientifiques soulignent les bénéfices potentiels pour la conservation des espèces, tandis que d’autres craignent les conséquences imprévues sur les écosystèmes actuels. La réintroduction d’une espèce comme le dodo pourrait perturber les équilibres écologiques établis.
De plus, la question de la responsabilité humaine dans l’extinction d’espèces et le rôle de la technologie dans la correction de ces erreurs passées sont au cœur du débat. Les avancées en biotechnologie offrent des possibilités sans précédent, mais elles nécessitent également une réflexion approfondie sur les impacts à long terme.
En conclusion, le projet de résurrection du dodo par Colossal Biosciences représente une avancée majeure dans le domaine de la biotechnologie. Cependant, il soulève des questions cruciales sur les implications éthiques et écologiques d’une telle entreprise. Alors que les scientifiques progressent dans leurs recherches, comment devrions-nous équilibrer les avantages potentiels de la dé-extinction avec les risques pour notre environnement actuel ?
Cet article s’appuie sur des sources vérifiées et l’assistance de technologies éditoriales.
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