Helmut Marko partage l’avis d’Isack Hadjar sur l’opportunité qu’offre la refonte réglementaire de 2026 pour rejoindre une écurie comme Red Bull. Néanmoins, le rookie français a encore des axes de progression à satisfaire pour cocher toutes les cases. 

Aujourd’hui, il est celui qui dispose des meilleurs arguments pour être promu dans l’écurie de Milton Keynes l’an prochain, même si des interrogations peuvent entourer sa capacité à évoluer dans un top team après une seule saison de F1, qui plus est aux côtés de Max Verstappen. Isack Hadjar a lui-même convenu, au début du mois, que relever ce défi serait « beaucoup plus facile » en 2026, pour profiter d’un nouveau départ concernant tout le monde.

Le bon timing de 2026
Isack Hadjar veut améliorer ses retours techniques.

Isack Hadjar veut améliorer ses retours techniques.

Photo de: Pirelli

C’est précisément pour cette raison qu’Isack Hadjar voit le grand changement réglementaire comme le moment parfait pour aller chez Red Bull. Et il n’est pas le seul. Interrogé par Motorsport.com dans le paddock de Bakou, Helmut Marko partage ce point de vue.

« Bien sûr », confirme l’Autrichien. « Ces monoplaces à effet de sol sont très particulières. Et avec la nouvelle réglementation, ce sera un tout autre type de pilotage. Il faudra beaucoup utiliser son cerveau pour le système de récupération d’énergie, etc. Donc je pense que c’est un bon moment pour un changement d’écurie. »

Des propos qui vont dans le sens de la tendance envoyant Isack Hadjar chez Red Bull la saison prochaine à la place de Yuki Tsunoda. Toutefois, Helmut Marko ne dévie pas du calendrier initialement fixé, avec le Grand Prix de Mexico désigné comme une échéance importante, fin octobre. « Oui, c’est toujours le cas », assure-t-il en dépit des rumeurs qui prennent de plus en plus d’épaisseur. 

Quels aspects Hadjar doit-il encore améliorer ?
Les qualifications, encore un point faible ?

Les qualifications, encore un point faible ?

Photo de: Mark Sutton / Formula 1 via Getty Images

Si Isack Hadjar devait franchir ce pas, il lui restera du travail que la confiance en lui ne pourra pas combler à elle seule. Le pilote tricolore en est conscient et il sait sur quoi ce concentrer ces prochains mois, principalement sur le plan technique. 

« Je pense qu’au niveau de l’ingénierie, ça peut encore s’améliorer », reconnaît-il. « C’est un univers très technique. En tant que rookie, c’est là que j’apprends le plus, et pas vraiment à piloter la voiture, parce que ça, je sais faire. »

Son nouveau patron chez Racing Bulls, Alan Permane, voit néanmoins de la marge aussi dans le pilotage. « Il travaille évidemment sur tous les points et sur ce qu’il peut faire de mieux », abonde le Britannique. « Si je devais citer un point sur lequel il pourrait progresser, c’est peut-être les qualifications. Je ne le dis pas de manière négative. Je pense que lorsqu’il y parvient, on voit ce dont il est capable. »

« À Zandvoort, il a mis la voiture en quatrième position sur la grille. Il s’orientait vers un résultat similaire à Budapest et n’a pas tout à fait réussi, il a été piégé par le vent. Il y a eu quelques occasions où il n’a pas réussit à mettre bout à bout ce dernier tout alors qu’il était en Q3 et que la pression était là, ce qui est parfaitement compréhensible pour une première saison. Donc si je devais dire une chose qu’il peut encore améliorer, ce serait une certaine régularité en qualifications. »

Pour Helmut Marko, cela relève surtout de l’expérience. Il est convaincu qu’Isack Hadjar progressera étape par étape en accumulant les week-ends de course. « Il n’a disputé que 16 Grands Prix environ pour l’instant, et il est encore en apprentissage », insiste-t-il. « Il entretient d’excellentes relations avec son ingénieur. Lui aussi est français, peut-être que ça aide. Mais il doit tout simplement continuer à progresser comme il le fait actuellement. »

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