Au Parc OL,
Un mercato estival 2024 ultra-ambitieux et onéreux (Niakhaté, Mikautadze, Mangala et Nuamah tous acquis pour plus de 20 millions d’euros) pour 4 points en cinq journées de Ligue 1 vs une session 2025 low-cost +++ capable de gratter 12 points sur 15 d’emblée, cherchez l’erreur… Car la claque subie à Rennes (de 0-1 à 3-1 en un quart d’heure) dimanche dernier n’a pas eu raison du bluffant début de saison de l’OL.
Un groupe capable de déjà arracher son troisième succès sur le même score de 1-0, vendredi face à Angers, et même de n’avoir « pris aucun but à 11 contre 11 cette saison », comme le note l’entraîneur adjoint Jorge Maciel. Une sacrée dinguerie lorsqu’on se souvient de la 8e défense de l’exercice 2024-2025 (46 buts encaissés en 34 matchs), incarnée par un Moussa Niakhaté hors du coup.
Morton et les deux Tchèques, déjà un succès ?
Les temps ont bien changé, et les huit joueurs signés cet été ont déjà un impact positif dans cette dynamique de résultats, avec une place de coleader provisoire du championnat pour l’Olympique Lyonnais. Dans cette liste, on songe spontanément à Tyler Morton (ex-Liverpool), royal jusqu’à son carton rouge fatal à Rennes, ainsi qu’aux deux Tchèques Pavel Sulc (entrées en jeu de dynamiteur contre l’OM et Angers) et Adam Karabec (auteur du corner décisif vendredi).
Pour Alfonso Moreira mais surtout Ruben Kluivert et Rachid Ghezzal, le bilan est jusque-là nettement moins favorable. Il restait alors deux mystères à lever : pourquoi le gardien slovaque Dominik Greif, signé comme titulaire en puissance après le départ de Lucas Perri, n’avait pas encore eu sa chance ? Et comment Martin Satriano pouvait-il rester scotché sur le banc de touche lors du match à Rennes alors qu’il s’agissait du seul attaquant axial de métier comptant plus de 18 piges et plus de 3 apparitions dans le monde professionnel ?
Ces deux grosses incertitudes se sont envolées vendredi soir. Car l’ancien attaquant uruguayen du Stade Brestois, victime d’une rupture des ligaments croisés du genou il y a un an avec le RC Lens, a été dans le ton pour un tel retour à la compétition. Parfois précieux en déviations et pour des récupérations hautes, Martin Satriano est surtout monté en puissance en deuxième période, avec le coup de tête à l’origine du but de Tanner Tessmann (65e), puis une action 100 % grinta conclue par un tir dévié sur le poteau (70e).
« C’est plus facile de jouer avec un numéro 9 »
De quoi lui valoir des louanges du danger offensif numéro un de l’OL, à savoir évidemment l’ailier belge Malick Fofana. « C’est plus facile de jouer avec un numéro 9 parce que sans lui, tu ne peux parfois pas centrer, tu dois attendre les autres. Moi, je suis très content d’avoir un 9 dans l’effectif, il s’en est très bien sorti pour son premier match. »
Et que dire de cette titularisation de Dominik Greif dans le but, en raison de la blessure de Rémy Descamps cinq jours plus tôt ? Extrêmement peu sollicité par le SCO durant 90 minutes, l’ancien gardien de Majorque (28 ans) a en effet activé le mode Lucas Perri dans le temps additionnel. Piégée à la 94e par un contre angevin mené à 3.000 par Himad Abdelli et Jacques Ekomié, la défense lyonnaise est prise dans son dos. Le centre en retrait d’Ekomié trouve le joker Lanroy Machine, dont l’intérieur du pied appuyé au premier poteau semble implacable.
Mais là, du bout des doigts, Dominik Greif claque cette frappe hyper soudaine sur son montant droit. « J’ai cru que c’était une frappe directement sur le poteau, indique en souriant l’homme du match Tanner Tessmann. Mais non, c’était un réflexe incroyable de sa part. » Sur le corner qui suit, Jacques Ekomié enchaîne deux coups de tête. L’un repoussé juste devant sa ligne par Clinton Mata, l’autre par un Greif on fire au meilleur moment possible (0-1, 90e + 6).
« On n’a pas de profils qui se ressemblent trop »
« C’était fou ce final, reprend le buteur du jour Tanner Tessmann. C’était vraiment important pour Dominik, et Clinton a été incroyable pour sauver sur la ligne. Ça montre bien l’état d’esprit du groupe de ne jamais abandonner, et c’est ce qui nous a permis de gagner ce soir. » Alors que Paulo Fonseca a officiellement pu retrouver la vie de vestiaires vendredi, Jorge Maciel complète : « Dominik était très bien, décisif aux yeux de tout le monde. Et puis il a été très serein dans son jeu au pied ».
Un atout supplémentaire pour « un groupe en évolution » qui n’en manque pas, à en croire son coaching staff. « La plus grande richesse qu’on a cette année, c’est peut-être qu’on n’a pas de profils qui se ressemblent trop, confie Jorge Maciel. Pavel Sulc a par exemple un profil de milieu offensif très vertical et à l’énergie contagieuse, différent de tout le monde. »
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J’accepteQuatre jeunes de l’académie prêts à se révéler en L1
Tout ce beau monde, auxquels s’ajoutent peu à peu les meilleurs jeunes de « la formidable académie lyonnaise » Enzo Molebe (18 ans), Mathys de Carvalho (20 ans) et Alejandro Gomes Rodríguez (17 ans), outre le quasi déjà installé Khalis Merah (18 ans). Avec sa fraîcheur habituelle, Malick Fofana résume le mood général d’un OL passé de la rétrogradation en Ligue 2 (voire pire) à cette équipe, même pas perçue comme outsider début août, et provisoirement coleader de Ligue 1 fin septembre.
« On attaque et on défend tous ensemble, c’est très important, c’est notre force, lâche l’international belge de 20 ans. On avait aussi une équipe exceptionnelle la saison passée. Mais cette année, on s’entraîne pour être solides tous ensemble. Chaque joueur est positif, et ça ramène une bonne atmosphère dans le groupe. » Quelqu’un a-t-il déjà la date pour la célébration du doublé Ligue 1-Ligue Europa sur la place des Terreaux ?