Viendra ? Viendra pas ? « Vous avez remarqué, il n’y a pas son nom sur l’invitation », susurre un homme qui fait le pied de grue en attendant le début des festivités. « Ça ne veut rien dire », rétorque un autre. « Je vois mal le maire ne pas venir à un événement comme celui-ci. »
La présence de Gaël Perdriau à l’inauguration de la foire est sur toutes les lèvres, vendredi matin, alors que son procès doit s’ouvrir dans trois jours devant le tribunal judiciaire de Lyon.
Sourire figé et poignées de mains tous azimuts
Le suspense a duré jusqu’au dernier moment. Jusqu’à 10 h 30, en fait, lorsque l’arrivée de la préfète a donné le coup d’envoi. Alors que le ruban tricolore était tendu pour l’inauguration, le constat était clair : le maire n’était pas là. Des médias parisiens avaient effectué le déplacement, espérant une photo ou une déclaration de l’élu avant cette semaine décisive (1). Ils en ont été pour leurs frais.
En revanche, d’autres ont très bien su exploiter cette absence. Au premier rang desquels Dino Cinieri (LR), candidat officiellement déclaré aux élections municipales, et Régis Juanico (PS) qui devrait également se lancer dans la bataille. Entourés de leur garde rapprochée, sourire figé et poignées de mains tous azimuts, ils ont écumé les stands.
« Ma parole, il s’y voit déjà », cingle un opposant
Un bon mot par-ci, une boutade par-là… Les deux « dinosaures » de la politique locale (l’un est resté député quinze ans, l’autre vingt-et-un ans) ont fait le job. Dino Cinieri, surtout, qui, grâce à son poste de « conseiller spécial auprès du président de Région », était aux premiers rangs dans le protocole.
Ceux qui ne le connaissaient pas ont pu le confondre avec le maire. « Ma parole, il s’y voit déjà », cingle un opposant.
Deux heures de déambulation plus tard, un mot sur la foire quand même : il y a toujours des canapés, des chaudières et des spas pour ceux que ça intéresse. Et l’exposition sur l’Irlande, thème retenu cette année, est très sympa. Vous pouvez vous y rendre jusqu’au 29 septembre.
À cette date, on connaîtra, sinon le jugement, au moins les réquisitions à l’encontre du maire et des sept autres prévenus.
(1) Le procès est prévu du 22 au 26 septembre.