La vérité finira-t-elle par éclater ? Près de cinq
ans après la disparition de
Delphine Jubillar, son mari Cédric Jubillar va être
jugé pour meurtre. En effet, à partir du 22
septembre, le principal suspect dans l’affaire sera présenté devant
le tribunal judiciaire d’Albi. S’il continue de clamer son
innocence, plusieurs témoins affirment qu’il aurait confié
avoir
tué sa femme.
Depuis la disparition de Delphine Jubillar, le
village de
Cagnac-les-Mines retient son souffle. Si le procès pourrait
leur permettre de tourner la page, les habitants redoutent de
replonger sous les projecteurs.
Le village de Cagnac-les-Mines se mure dans le
silence
Avant l’ouverture du procès de Cédric Jubillar, les
journalistes de 20 Minutes se
sont rendus à Cagnac-les-Mines. Malgré leurs sollicitations, la
plupart des habitants ont refusé de parler.
“Si c’est pour les journaux, passez votre chemin, je ne
parlerai pas”, a lancé une voisine du couple.
Pour un commerçant du centre-ville, la durée
de l’affaire a fini par lasser les habitants, qui veulent
passer à autre chose. “C’est une petite
communauté. Les gens en ont marre qu’on leur parle de ça. C’est
passé, maintenant. Mais avec le procès, ça va revenir, c’est
sûr”, a-t-il affirmé. Et le client d’un restaurant de trancher
: “Ras-le-bol”.
La disparition de Delphine Jubillar
continue de marquer
Malgré
le silence des voisins, certains habitants du village ont fait
de rares confidences. Une femme de 79 ans, qui ne
connaissait pas le couple Jubillar, a assuré vouloir savoir “ce
qu’il s’est passé”. Elle comprend cependant que personne ne
souhaite parler. “C’est fou cette histoire. On est si calme
ici, normalement. Je n’arrive pas à croire que ce soit arrivé chez
nous. On nous embête parfois avec toutes ces questions, mais je
comprends. C’est une histoire qui marque”, a-t-elle
expliqué.
Si le village ne veut plus aborder le
sujet, aucun doute que
le procès de Cédric Jubillar sera très suivi. “Mais chacun
restera dans son coin de toute manière, quoi qu’il arrive”, a
soufflé un habitant. Cagnac-les-Mines retient donc son souffle, en
attendant de possibles révélations.