Par
Théo Zuili
Publié le
21 sept. 2025 à 6h10
Les écologistes élus en 2020 à la tête de la Métropole et la Ville de Lyon partagent l’avis de la Fédération française des usagers de la bicyclette (FUB) selon lequel « le vélo n’est pas une option marginale, mais une attente partagée » dont le développement est un enjeu de pouvoir d’achat, santé, d’inclusion et d’attractivité.
Si les exécutifs de Bruno Bernard et Grégory Doucet ont ainsi multiplié les aménagements cyclables en cinq ans, qu’en pensent les Lyonnais à quelques mois des élections municipales 2026 ? La FUB révèle la quatrième édition de son baromètre, créé à partir des avis des usagers.
Lyon, 4ᵉ ville du vélo
Si Lyon n’a pas été transformée si rapidement en capitale française du vélo et que de nombreux points noirs restent à régler, les cyclistes s’accordent pour évoquer une amélioration concrète de leur quotidien par rapport au dernier bilan datant de 2021.
Dans le palmarès des grandes villes, Lyon se hisse ainsi la 4ᵉ position en 2025 derrière Grenoble, Strasbourg et Rennes. Dans son classement 2021, les usagers accordaient à Lyon la 6ᵉ position.
Avec 6 174 contributions, Lyon obtient la note de 4,3/6 en 2025, soit la lettre B « favorable » sur une échelle allant de A+ à G (contre 3,51 soit la lettre E en 2021). Bien au-dessus de la moyenne française de 3,09 (E).
C’est quoi ce baromètre ?
Créé en 2017 par la FUB, le baromètre interroge les citoyens (dont 9 sur 10 se déclarent cyclistes ponctuels ou quotidiens) pour classer plusieurs critères sur une échelle de 1 à 6 points de satisfaction : ressenti général, sécurité, confort, efforts, infrastructure cyclable et stationnement. De quoi déterminer le « climat cyclable » de chaque ville.
Le tout, en permettant à chacun de poser sur une carte interactive un total de six points : jusqu’à trois points rouges pour signaler un problème et trois points verts pour une amélioration.
Avec 334 301 réponses et 2 646 communes qualifiées (soit 8% des communes françaises dont 100% des grandes villes), cette 4e édition bat les records de participation.
Des points noirs et améliorations à Lyon
Le Baromètre vélo met également en lumière 930 sites où les conditions de déplacement se sont nettement améliorées depuis 2021, répartis dans près de 320 communes. La Voie lyonnaise n°1 sur les quais du Rhône à Lyon est l’aménagement qui récolte le plus d’avis favorables en France (2509 contributions). Son tronçon à Tête d’Or est également plébiscité.
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Garibaldi, Vivier-Merle, Grande rue de la Guillotière, quais Romain-Rolland et Fulchiron, montée du Chemin-Neuf et de la Boucle, route de Vienne : les cyclistes notent de nombreux progrès ces dernières années.
Dans l’espoir d’améliorer leur note lors de la prochaine édition, la Métropole et la Ville pourront s’appuyer sur les données cartographiques : les usagers ont également inscrit sur la carte les points-noirs, jugés comme « priorités ».
Rue de la Barre, cours Gambetta, avenue Félix-Faure, Perrache, Grandclément, avenue Berthelot, Villette, Lafayette, cours Émile-Zola, Gratte-ciel… Selon les usagers, il reste de nombreux dysfonctionnements à régler entre Lyon et Villeurbanne.
Si Lyon obtient la note de 4,43/6 dans la catégorie services et stationnement, deux gares lyonnaises apparaissent dans le top 10 des plus grands besoins de parking vélo : Lyon Jean-Macé (3e) et Lyon Perrache (10e).
Très inégal selon les territoires
« Le climat vélo en France s’améliore légèrement par rapport à 2021 (+3%), mais reste médiocre et très inégal selon les territoires », note la FUB qui calcule une hausse de 15% du « climat vélo » à Lyon. « Cette édition révèle une dynamique encourageante dans certaines communes, tandis que d’autres stagnent ou reculent. »
Lyon est considérée désormais comme parmi les « grandes villes locomotives du vélo » en France, mais sa voisine Villeurbanne (3,62/6) n’avance pas aussi vite. En périphérie, la carte relate un effet constaté à l’échelle nationale : ce sont les plus petites communes plus rurales qui restent souvent les moins cyclables.
C’est le cas à Sathonay-Village (2,20), Limonest (2,58), Caluire-et-Cuire (2,76), Saint-Fons (2,94) ou Oullins-Pierre-Bénite (2,89), où le climat vélo reste dégradé et les infrastructures peinent à convaincre. De ce point de vue, les scores de Neuville-sur-Saône (3,59), Saint-Germain-au-Mont-d’Or (3,65), Couzon-au-Mont-d’Or (3,78) et Chassieu (3,55) semblent tenter de renverser la tendance en vain.
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