Publié le
19 sept. 2025 à 16h40
Place centrale du quartier de la Vieille-Ville de Nancy avec sa flèche culminant à 84 m de haut, la basilique Saint-Epvre est pourtant dans un état qui inquiète en raison de vitraux cassés et des inondations dans la nef. Alors que l’édifice célèbre cette année son 150ᵉ anniversaire, la Ville de Nancy indique que plusieurs travaux de restauration vont débuter dans les prochains mois. Cependant, certains problèmes risquent de persister. Voici ce qui est prévu.
Les vitraux de saint Nicolas et sainte Odile restaurés
Le premier chantier va porter sur les vitraux de saint Nicolas et saint Odile, réalisés en 1916 par Jacques Gruber. La verrière où ils se trouvent présente aujourd’hui des altérations importantes qui fragilisent sa structure.
Pour la stabiliser, une structure en bois a été installée sur la verrière. Un des vitraux a déjà été retiré depuis plusieurs mois. (©Paul-Emile Bouchy / Lorraine Actu)
D’ici la fin de l’année 2025 ou le tout début de l’année 2026, les vitraux vont être déposés et transférés dans un atelier. De nombreuses étapes sont nécessaires :
- Nettoyage, réparation, remplacement des verres cassés par du verre soufflé à la bouche ;
- Restauration des peintures (grisailles) et resertissage au plomb neuf ;
- Collages réversibles et techniques de conservation pour préserver les éléments originaux ;
- Reprise de la maçonnerie (meneaux, pierres fissurées) ;
- Métallerie : remplacement des cadres oxydés par des structures en laiton, plus durables ;
- Pose de nouvelles bavettes en plomb pour assurer l’évacuation des eaux.
Le coût de l’opération est évalué à 135 000 € HT. Environ 50 000 € proviennent des fonds de réserve de la Fondation du Patrimoine et de la souscription publique lancée depuis 2022*.
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La sacristie remise en état mais pas encore la toiture
Si la durée de la restauration des vitraux n’est pas encore connue, Bertrand Masson et Frédéric Maguin, adjoints à la Ville de Nancy, estiment qu’ils devraient être « réinstallés avant les fêtes de Saint-Nicolas 2026 ».
Ensuite, le chantier de la sacristie aura lieu. Indispensable pour la pratique du culte, elle avait été incendiée en 2018. « Un budget d’1,4 million d’euros a été fléché par la Ville pour restaurer à la fois la sacristie et les vitraux de saint Nicolas et saint Odile », indique Bertrand Masson.
Enfin, la basilique connaît d’importantes infiltrations liées à la toiture et aux chéneaux. Selon les élus, reprendre l’intégralité de la toiture coûte « plusieurs millions d’euros et les budgets ne sont pas là ». « Une entreprise doit venir avec un drone pour cartographier la toiture pour évaluer les zones les plus à risque et où les travaux sont prioritaires », ajoute-t-il.
* La souscription publique reste ouverte jusqu’à la fin de l’année 2026 via ce lien.
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