Le tourisme mondial garde le cap. Selon ONU Tourisme, les arrivées internationales ont progressé de 5 % au premier semestre 2025 par rapport à la même période en 2024, soit environ 4 % de plus que les niveaux d’avant la pandémie. L’institution prévoit une croissance de 3 % à 5 % sur l’ensemble de l’année, malgré un contexte mondial incertain. En 2024, les flux touristiques avaient déjà retrouvé leur niveau d’avant-crise, avec 1,4 milliard d’arrivées et des recettes record de 1.734 milliards de dollars.
Dans ce contexte porteur, l’IFTM, le salon des professionnels du tourisme accueillera à Paris, du 23 au 25 septembre, 1.600 marques et 150 conférences. « Au niveau des visiteurs, on devrait enfin atteindre le niveau de 2019, avant la pandémie, voire le dépasser avec 34.000 visiteurs », a déclaré à l’AFP Laurence Gaborieau, directrice du salon. La République dominicaine est cette année la destination mise à l’honneur.
L’Europe en tête, l’Afrique en dynamique
L’Europe reste la première région représentée à l’IFTM. Elle a accueilli près de 340 millions de touristes internationaux au premier semestre, soit 7 % de plus qu’en 2019. La France et l’Espagne figurent parmi les locomotives, chacune en hausse de 5 % jusqu’en mai. La destination France renforce d’ailleurs sa présence sur le salon, avec le retour de régions comme la Vendée ou l’Aveyron.
L’Afrique bénéficie d’un fort regain d’intérêt : +12 % d’arrivées internationales au premier semestre 2025, tirée par l’Afrique du Nord (+14 %) et l’Afrique subsaharienne (+11 %). « Les pays africains souhaitent mieux travailler avec leurs diasporas pour qu’elles deviennent les ambassadrices de leurs destinations », souligne Laurence Gaborieau. Une salle sera dédiée au continent, avec une convention Afrique consacrée notamment à l’intelligence artificielle, la culture et les financements.
Les Amériques affichent des résultats plus inégaux : +14 % en Amérique du Sud, mais seulement +2 % en Amérique centrale et une stagnation en Amérique du Nord, en raison d’un léger recul des États-Unis et du Canada. Les Caraïbes ont, elles, souffert d’un affaiblissement de la demande en provenance du marché américain.