Par

Enzo Legros

Publié le

21 sept. 2025 à 8h12

Elles sont à l’abri des regards, au bout d’une petite ruelle du quartier de la Roseraie à Toulouse. Les Halles Amouroux devenues friches ferroviaires au fil des années, ont mauvaise mine. La végétation a poussé sur les toits des bâtiments, accolés les uns aux autres. Mais ce paysage devrait changer. Un projet de réhabilitation existe depuis 2019, et en ce mois de septembre 2025, une étape cruciale vient d’être franchie : le délivrement du permis de construire. Les Halles Amouroux devraient devenir un « haut-lieu artisanal », voici ce qui est prévu.

Remettre sur un pied un espace « à potentiel »

Tout est parti du concours « Dessine moi Toulouse », un appel à projet lancé par Toulouse Métropole, visant à « métamorphoser des sites structurants ou à forts potentiels, en mettant en œuvre un urbanisme exemplaire ». LP Promotion, promoteur immobilier fondé à Toulouse, a été nommé lauréat du concours. Depuis 2019, le projet est dans sa phase préparatoire.

La maquette des futures Halles Amouroux.
La maquette des futures Halles Amouroux. (©DR)

Selon une pancarte affichée à proximité des halles, l’arrêté du permis de construire a été pris le 9 septembre 2025. Il concerne bien les deux halles, ainsi que le bâtiment qui les joint. D’après le projet de LP Promotion, l’objectif est de « reconvertir la friche ferroviaire en halle artisanale ».

Accueil d’artisans locaux

Concrètement, le lieu doit devenir un point de commerce, « sans nuisance pour les riverains », où des artisans locaux pourront s’installer. « Selon un concept flexible similaire à ceux du coworking grâce à un modèle économique leur permettant de s’y installer à des prix raisonnables », indique LP Promotion.

« La cantine collective contribue à fédérer une communauté d’artisans et de startups. Ouverte également aux habitants, cette cantine permet d’autres usages les soirs et les week-ends : accueil d’un anniversaire, réunion de copropriété, etc », complète OECO Architectes, intégré au projet.

135 logements seront construits

En plus de la partie artisanale, la réhabilitation des halles prévoit la construction de 135 logements « innovants », au plus près des artisans. L’aspect habitation sera géré par la société immobilière Nexity.

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« Les logements sont construits selon une architecture primaire pragmatique permettant une grande flexibilité d’aménagements et des prix de sortie accessibles. Traversant et bénéficiant de patios, ils présentent des typologies particulièrement attractives avec de grands volumes », dévoile OECO Architectes.

Une enquête publique lancée

Parmi les travaux qui vont métamorphoser ce futur lieu de vie du quartier de la Roseraie, l’élargissement de la parcelle vers le sud-est doit être opéré. Concrètement, la surface d’occupation doit empiéter sur la rue Jeanne Fontès. La raquette de retournement au bout de la rue serait la partie concernée.

La raquette de retournement de la rue doit être cédé pour l'accomplissement du projet.
La raquette de retournement de la rue doit être cédée pour l’accomplissement du projet. (©Enzo Legros / Actu Toulouse)

Avant de céder la surface en question, la mairie de Toulouse a lancé une enquête publique pour obtenir l’avis des riverains. « En phase travaux, les manœuvres demi-tour sur la rue Jeanne Fontès, qui sera fermée à son extrémité, seront organisées par le promoteur, notamment pour la gestion du stationnement public actuellement présent sur cette voie », indique Toulouse Métropole.

Pour participer à l’enquête publique, les habitants sont appelés à se rendre sur le site jeparticipe.metropole.toulouse.fr.

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