GRAND RÉCIT – Saintes, paysannes, Gitanes, mendiantes, courtisanes… Ni déesses, ni victimes, les personnages féminins du Lorrain sont davantage sujets qu’objets de l’action.
Cet article est issu du Figaro hors-série « Georges de La Tour, Ombres et lumières ». Plongez dans le mystère La Tour et la compréhension de son œuvre en 160 pages , magnifiquement illustrées.
« Georges de La Tour, Ombres et lumières ».
Le Figaro hors-série
Maître de conférences en littérature française, Sophie Doudet enseigne à Sciences Po Aix. Elle a publié «À l’ombre de la peste et de la guerre selon Georges de La Tour» (Ateliers Henry Dougier, 2024).
L’éducation de la Vierge par sa mère, la jeune femme qui écrase une puce sur son ventre, la Gitane qui subtilise la bourse d’un benêt, l’immense femme qui raille Job, les Madeleine pénitentes au miroir, les femmes émerveillées qui veillent le nouveau-né endormi, la belle joueuse de cartes au visage ovale… Si on rajoute à cette liste non exhaustive les figures androgynes des anges et des enfants qui portent encore les cheveux longs et la robe-chemise propre à leur jeune âge, il faut bien reconnaître que l’univers de Georges de La Tour peut être qualifié de « féminin ».
De nombreuses femmes (saintes…
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