Société

À Paris 1 Panthéon-Sorbonne, plusieurs étudiants juifs ont été exclus d’un groupe de discussion en raison de leur supposé sionisme, ou de leur prétendue appartenance religieuse. L’établissement, déjà interpellé par d’autres actes antisémites ces dernières semaines, a identifié un auteur présumé et a décidé d’engager une procédure disciplinaire.

Publié le 21 septembre 2025 à 9h20

L’université Paris 1 a engagé une procédure disciplinaire après de nouveaux signalements d’actes antisémites. MOURAD ALLILI/SIPA

L’université Paris 1 a engagé une procédure disciplinaire après de nouveaux signalements d’actes antisémites. MOURAD ALLILI/SIPA

L’affaire a été rendue publique suite à la diffusion d’un communiqué de presse publié le 20 septembre par l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Dans ce document, l’institution annonce avoir engagé une « procédure disciplinaire » contre l’un de ses étudiants, soupçonné d’avoir exclu plusieurs étudiants d’un groupe de discussion en ligne « en raison de leur supposé sionisme » ou « prétendue appartenance religieuse ». En plus de la procédure disciplinaire, une « mesure conservatoire » a été prise afin de garantir son bon déroulement. L’université a tenu à préciser qu’il appartient désormais à la section compétente d’instruire le dossier, dans le respect de la présomption d’innocence.

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Une série d’actes antisémite

Plus tôt dans la semaine, l’établissement avait également alerté, le 16 septembre, sur un « autre acte antisémite » visant ses étudiants. L’acte remonte au 24 août, lorsqu’un étudiant a créé un sondage intitulé « Les juifs pour ou contre ? » dans un groupe WhatsApp de la promotion. L’université, interpellée par cette affaire, avait transmis les éléments au procureur de la République, conformément à l’article 40 du Code de procédure pénale : « Fidèle à ses valeurs humanistes, l’université ne saurait tolérer aucune forme d’antisémitisme, et plus largement aucune discrimination, en son sein », tient à rappeler le communiqué officiel. L’établissement appelle dorénavant « toutes et tous à la retenue » et met en garde contre toute menace ou campagne de harcèlement. Elle rappelle également que « les actes et propos antisémites, racistes ou xénophobes n’ont pas leur place à l’université ».