Comme une mauvaise prémonition, Frédéric Vasseur avait prévenu il y a 48 heures : « On ne gagne rien le vendredi ». Depuis, le week-end de Ferrari au Grand Prix d’Azerbaïdjan a complètement déraillé, l’écurie italienne payant très cher une séance de qualifications où Lewis Hamilton a été éliminé dès la Q2 et où Charles Leclerc est sorti de la piste dès le début de la Q3. Les deux pilotes ont connu une course anonyme et difficile, pour finalement terminer huitième et neuvième.
En plus de cette déception, de la confusion est venue s’ajouter. Sur la ligne, c’est Lewis Hamilton qui a devancé son coéquipier de moins d’une demi-seconde. Quelques tours auparavant, les deux hommes avaient échangé leurs positions dans l’espoir de revenir sur Lando Norris, en vain. Le juste retour des choses ne s’est pas fait, le septuple champion du monde ayant levé le pied trop tard.
« J’étais plus rapide, mais Charles a eu la gentillesse de me laisser passer », explique Lewis Hamilton. « À la fin, j’ai reçu le message vraiment très tard, et j’étais concentré sur la voiture devant moi, même s’il n’y avait que 0,001 % de chances de la dépasser. Peut-être que j’espérais encore. J’ai bien relâché dans la ligne droite et j’ai même freiné, mais je me suis loupé d’environ quatre dixièmes, et c’est une erreur d’appréciation de ma part. Je présente mes excuses à Charles. Au final, c’est 8e et 9e, donc… »
Ferrari a perdu la deuxième place du championnat à Bakou.
Photo de: James Sutton / LAT Images via Getty Images
Peu importe l’ordre, ce ne sont en effet que six points glanés par Ferrari, qui cède ainsi la deuxième place du championnat constructeurs à Mercedes à l’heure de quitter Bakou. Et pour Charles Leclerc, l’erreur de son coéquipier devient presque anecdotique à l’issue d’un week-end lourd en regrets.
« On parle d’une 8e et d’une 9e place, ce n’est pas la fin du monde honnêtement, ce n’est pas du tout ce à quoi je vais penser en rentrant à la maison », a réagi le Monégasque au micro de Canal+. « Ce n’est pas un gros problème. On se met d’accord sur la manière dont on a envie de travailler, et quand il y a des inversions comme ça, on s’était mis d’accord pour rendre la position, mais aujourd’hui ce n’est pas sur ça que je me concentre. »
Dans les rangs de la Scuderia, le sentiment d’avoir perdu le fil samedi, au lendemain d’une journée prometteuse, est partagé par tous, Frédéric Vasseur en tête. « Je ne pense pas que ce soit sur la course qu’on a raté quelque chose », observe le directeur de l’écurie au micro de Canal+. « Ce n’est pas là qu’on perd le week-end, c’est hier après-midi. »
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