Une action s’est tenue ce samedi à Bordeaux pour dénoncer l’implication d’un Bordelais, Sébastien Cazenave, au sein de la Gaza Humanitarian Foundation. Cette ONG est accusée de violer les principes du droit international humanitaire et de soutenir le gouvernement israélien dans le génocide en cours dans l’enclave palestinienne.

Édition abonnés, Polémique

Walid Salem

Publié le 20 septembre 2025  ·  

Imprimé le 21 septembre 2025 à 21h08  ·  

5 minutes

L’attroupement devant le salon de toilettage Au Beau Chien, à Bordeaux, n’avait rien d’une file d’attente de clients venus offrir une mise en beauté à leur toutou. Ce samedi 20 septembre à 14h, à l’initiative d’un collectif parisien, une trentaine d’activistes locaux pro-Palestine sont réunis, indignés par le rôle supposé de la Gaza Humanitarian Foundation (GHF) dans le massacre des palestiniens à Gaza.

Le gérant de la boutique – restée fermée durant ce rassemblement – n’est autre que Sébastien Cazenave, directeur de la chaîne d’approvisionnement humanitaire de l’association controversée.

« La France ne peut pas tolérer qu’un de ses ressortissants soit impliqué dans le génocide des palestiniens et faire comme si de rien n’était. La place de ce monsieur est devant la Cour internationale de La Haye », déclare Marin* (*pseudonyme) à Rue89 Bordeaux, porte-parole de cette action qui a duré une heure avant sa dispersion par la police.

La GHF à choisi pour ce poste stratégique le Bordelais de 49 ans, et a annoncé sa nomination le 23 juin 2025, le présentant comme « un vétéran des missions humanitaires à travers le monde », rapporte Libération. Son premier directeur exécutif, Jake Wood, avait d’ailleurs claqué la porte dès le 25 mai, jugeant impossible de concilier distribution d’aide et respect strict des principes humanitaires.

Un profil attendu comme un gage de sérieux

Dans les cercles humanitaires, Sébastien Cazenave n’est pas un inconnu. Ancien logisticien pour plusieurs grandes ONG (à en croire ses divers pages de profil sur internet) – Télécoms sans frontières, Première urgence internationale, Aide médicale internationale, ONG Solidarités, International Medical Corps, Catholice Relief Services, Mines Advisory group… –, il s’est forgé une réputation sur des terrains complexes, de l’Afrique subsaharienne au Moyen-Orient. Son expérience est censée apporter de la rigueur à une structure, créée sous l’impulsion d’Israël et des États-Unis et enregistrée à Genève. Mais elle est minée par les critiques et les soupçons d’opacité.

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