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Fragilisé par les divergences entre Paris et Berlin, le programme européen d’avion de combat du futur (Scaf) pourrait capoter. L’Allemagne envisage désormais de poursuivre la coopération avec d’autres partenaires potentiels, tels que la Suède ou le Royaume-Uni.

Publié le 21 septembre 2025 à 22h22

L'Allemagne pourrait délaisser la France sur le SCAF © NICOLAS MESSYASZ/SIPA

L’Allemagne pourrait délaisser la France sur le SCAF © NICOLAS MESSYASZ/SIPA

Concernant le projet européen d’avion de combat du futur, le Scaf, initié conjointement par la France, l’Allemagne et l’Espagne, les tensions persistent. Irritée par ses différends répétés avec Paris, Berlin songe à prendre ses distances et à se tourner vers de nouveaux alliés, notamment la Suède ou le Royaume-Uni, rapporte Politico.

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Lors de la seconde phase du programme, un différend est survenu entre Dassault, représentant la France, et Airbus, porte-voix de l’Allemagne. Le groupe français souhaite garder la maîtrise du développement de l’avion de combat, alors qu’Airbus défend l’idée d’une gouvernance partagée, où responsabilités et décisions seraient réparties entre industriels et États partenaires. Conséquence : le Scaf semble désormais à l’arrêt, presque figé.

Un programme lancé en 2017

L’État français se veut toutefois rassurant et affirme que le désaccord finira par être surmonté. « La France et l’Allemagne restent déterminées à mener à bien le programme Scaf en coopération avec l’Espagne », a indiqué le ministère des Armées dans un communiqué publié ce samedi 20 septembre. On peut également y lire que « le ministère des Armées est pleinement investi avec ses homologues allemand et espagnol pour aboutir à une solution mutuelle acceptable d’ici la fin de l’année ».

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Initiée en 2017, cette initiative militaire estimée à 100 milliards d’euros a pour objectif de mettre en service d’ici 2040 un dispositif complet : un avion de combat de nouvelle génération, appuyé par des drones, des armements de pointe, des systèmes de communication avancés ainsi qu’un chasseur ultramoderne. En octobre, les trois pays partenaires doivent se retrouver afin de débloquer la situation, une étape clé avant d’entamer la phase de construction.