Michel Barnier lors de l’université d’été des Republicains début septembre 2025. FRANCK DEROUDA/SIPA / FRANCK DEROUDA/SIPA
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C’était attendu. L’ex-Premier ministre Michel Barnier (Les Républicains) est sans surprise arrivé en tête du premier tour de la législative partielle dans la deuxième circonscription de Paris, a annoncé sur X le ministre de l’Intérieur démissionnaire et patron des LR Bruno Retailleau.
« Les électeurs de la deuxième circonscription de Paris ont placé Michel Barnier très largement en tête du premier tour de l’élection législative partielle », selon le ministre, qui n’a pas précisé le score réalisé par le candidat de son parti, ni celui de sa principale adversaire, la socialiste Frédérique Bredin.
Selon les chiffres définitifs, l’ancien Premier ministre disposerait de 14 points d’avance sur sa poursuivante, avec un score de plus de 45 %.
L’issue du scrutin, provoqué par l’invalidation par le Conseil constitutionnel de l’élection du député macroniste Jean Laussucq, fait assez peu de doutes dans cette circonscription d’environ 100 000 habitants à cheval sur les 5e, 6e et 7e arrondissements, réputée imperdable par la droite.
Michel Barnier avait la voie libre dans son camp depuis le retrait de Rachida Dati, qui avait menacé au début de l’été de se présenter face à lui, avant de jeter l’éponge, moyennant son intronisation par les Républicains pour la mairie de Paris et évitant ainsi un duel fratricide.
« Chacun est maintenant à sa place », avait souligné l’ancien chef du gouvernement, renversé en décembre après seulement trois mois à Matignon, qui s’est affiché avec la ministre de la Culture démissionnaire durant sa campagne éclair.
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S’il est élu, l’ex-Premier ministre éphémère d’Emmanuel Macron, 74 ans, sera le seul député LR de la capitale où depuis 2022 les 18 circonscriptions sont partagées entre la gauche et les macronistes. « Je serai un député exigeant et loyal à l’égard du nouveau gouvernement », a promis l’ancien ministre de Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, plusieurs fois député de Savoie, vendredi lors de son dernier meeting de campagne. Le Savoyard vit à Paris depuis 12 ans mais n’y est pas inscrit.
Bredin en embuscade
Frédérique Bredin espérait mettre Michel Barnier en ballottage au second tour, prévu le 28 septembre, à l’aune des résultats des législatives de 2024 : la socialiste Marine Rosset, sa suppléante, avait créé la surprise en arrivant en tête du premier tour, sous la bannière du Nouveau front populaire. C’est chose faite, mais il lui sera difficile de remporter la mise tant l’avance du Républicain paraît difficile à combler.
L’ancienne maire de Fécamp, qui voit en son adversaire le « symbole de l’échec gouvernemental », s’attendait à ce que les « manœuvres » de la droite de l’été repoussent une partie de l’électorat du centre droit.
Le camp adverse martelait à l’inverse que Frédérique Bredin est « la candidate de LFI », les Insoumis n’ayant pas présenté de candidat.
L’ex-négociateur du Brexit a pris pour suppléante la maire du 5e arrondissement Florence Berthout, du parti Horizons de l’ancien Premier ministre Edouard Philippe.
Un attelage que le patron de Renaissance Gabriel Attal a vécu comme une « trahison » car il voulait que la suppléance revienne à l’un de siens, relate à l’AFP une source en interne. Le parti présidentiel « s’est fait totalement avoir par le deal Dati-Barnier conclu sur son dos », selon elle.
A droite de l’échiquier politique, le candidat LR affrontait un candidat Reconquête et Thierry Mariani, pour le Rassemblement national.
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Le Nouvel Obs avec AFP