Les tops
Penders chaud d’entrée
Ses relances au pied peuvent crisper. Et le gardien belge n’a pas été loin de revivre une nouvelle mésaventure à Jean-Bouin, trois semaines après son erreur à Monaco qui avait amené le premier but princier. En revanche, il a été ferme sur ses appuis dès les premières secondes puisqu’il a successivement sorti des frappes puissantes de Simon et Lees-Melou. Il est même encore intervenu devant Kebbal, mais l’ailier parisien était en position de hors-jeu. Ses arrêts ont permis de ne pas commencer la rencontre avec un handicap. Précieux au vu du scénario du match.
Paez débloque son compteur
L’international équatorien avait déjà fait profiter de sa technique en sortie de banc, contre Monaco ou Le Havre. Pour sa deuxième titularisation avec le Racing, après celle vécue contre Nantes, il a été assez discret en première période, comme tous ses coéquipiers, mais a su faire le bon geste au bon moment. En sentant bien le coup sur le centre de Moreira, il a surgi dans le dos de la défense parisienne pour déposer une tête dans le contre-pied de Nkambadio (27e) et ouvrir son compteur sous ses nouvelles couleurs.
Moreira a mis du cœur à l’ouvrage
Il n’a pas tout bien fait, mais il a tenté et ne s’est pas économisé comme à son habitude. Titularisé à droite, il a d’abord eu du mal à s’exprimer jusqu’à son inspiration lumineuse sur l’ouverture du score de Paez (27e). Plus en vue en seconde période lorsqu’il a basculé à gauche vers l’heure de jeu, il est à nouveau à l’origine du second but en lançant en profondeur Emegha (78e). C’est lui qui a le mieux incarné la menace offensive d’un Racing pas totalement dans son assiette ce dimanche.
La réponse d’Emegha
Son nom a été repris par certains supporters strasbourgeois lors de son échauffement, ce qui était déjà un petit événement après les évènements de la semaine. Entré à l’heure de jeu, dans un scénario idéal pour laisser parler sa vitesse, il s’est goinfré des espaces dans le dos de la défense du Paris FC. Sur la première contre-attaque, il a été contré dans la surface. Sur la deuxième, il a décalé astucieusement Doué qui n’avait plus qu’à finir le travail (78e).
Il a ensuite parachevé sa très bonne entrée en étant à l’affût au second poteau d’un coup franc de Barco pour marquer à bout portant le but de la victoire alsacienne, après intervention de l’assistance vidéo (88e). Deux actions qu’il est allé célébrer devant le parcage alsacien qui l’a chaleureusement applaudi. Le début de la réconciliation après l’histoire de la banderole qui l’avait pris à partie à la Meinau après l’officialisation de sa signature à Chelsea en 2026 ? En tout cas, la réponse du capitaine des Bleus a été brillante à Jean-Bouin.
Les flops
Encore un match poussif
C’est devenu une triste habitude en championnat. Le Racing a encore livré 45 premières minutes insipides. Et ce n’est pas ce but sur son seul tir cadré qui a sauvé sa prestation. Dominés dans le jeu par les Parisiens, plus intenses et mieux organisés tout simplement, les Alsaciens ont eu du mal à fermer les ailes où Kebbal et Simon leur ont fait du mal. Motif de satisfaction, néanmoins, leur capacité à ne pas prendre de but même en n’étant pas très inspirés sur le terrain. Mais ce mode diesel ne peut pas être la bonne carburation pour réussir leur saison.
D’habitude, la seconde période est un peu meilleure, mais pas ce dimanche où la fébrilité alsacienne a été flagrante durant 90 minutes. Après Le Havre, c’est le deuxième match d’affilée raté, mais gagné, par les hommes de Liam Rosenior.
Trop d’individualités en dessous
Certes, le Racing n’a pas commencé la rencontre avec son équipe type, en raison notamment des blessures et suspension qui affaiblissent son effectif. Malgré tout, on attendait plus des joueurs sur la pelouse qui, pour l’immense majorité d’entre eux, n’ont pas évolué à leur niveau habituel. Par exemple, El Mourabet s’est noyé au milieu de terrain face à la maîtrise parisienne tandis que Chilwell est encore apparu déconnecté de ses partenaires et en grande difficulté face à Kebbal.
Godo, décisif en sortie de banc il y a une semaine contre Le Havre, a cette fois-ci trop croqué. Quand trop de vos joueurs vous tirent vers le bas, difficile de faire un bon match. Ce qui peut expliquer que les Strasbourgeois n’ont pas réussi à mettre en place leur jeu.