Elles ont désobéi en ce jour historique. Ce lundi, 21 communes sur 34.875 ont hissé le drapeau palestinien au fronton de leur hôtel de ville, alors que la France doit reconnaître à l’ONU ce nouvel Etat dans la soirée.
Nantes, Saint-Denis, Malakoff…
« Ce soir, le Président de la République annoncera à l’ONU la reconnaissance de l’État de Palestine. Nantes accompagne cette décision historique de la République Française en hissant, pour la journée, le drapeau palestinien », a écrit lundi matin sur X la maire PS de Nantes, Johanna Rolland, alors que le drapeau flotte déjà devant sa mairie.
Un drapeau palestinien a également été hissé peu avant 10 heures au fronton de la mairie de Saint-Denis, en présence du premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, qui avait appelé à ce pavoisement. « Ce drapeau-là n’est pas le drapeau du Hamas, il est le drapeau de femmes et d’hommes qui ont le droit, eux aussi, à la liberté et à l’autodétermination », a-t-il déclaré. « Il ne s’agit pas d’un acte militant de longue durée […]. Nous avons fait le choix de le faire sur un moment, c’est le temps de la reconnaissance de l’Etat de Palestine », a fait valoir de son côté le maire socialiste de la commune, Mathieu Hanotin.
L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement
En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.
Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies
J’accepte
En Seine-Saint-Denis également, le maire PCF de Stains, Azzédine Taïbi, a également « procédé à la pose du drapeau palestinien, ainsi que celui du drapeau de l’ONU et de la Paix ». D’autres mairies de la banlieue parisienne, telles Nanterre, Bagneux, Gennevilliers, Ivry-sur-Seine ou Corbeil-Essonnes, devraient afficher dans la journée la bannière rouge, verte, noire et blanche.
A Malakoff, la maire communiste avait précédé l’appel et apposé un drapeau dès vendredi, malgré une injonction du tribunal administratif de Cergy Pontoise, sur recours du préfet des Hauts-de-Seine. La Chapelle-sur-Erdre, en Loire-Atlantique, a également partagé des photographies du drapeau en train d’être hissé. Dans les Bouches-du-Rhône, Port-de-Bouc et Martigues pavoiseront la bannière en fin d’après-midi.
A Lille, le drapeau palestinien qui était déployé depuis la visite mi-septembre d’une délégation de sa ville jumelle Naplouse en Cisjordanie, a été ôté lundi matin au départ de cette délégation, a indiqué la mairie et ne sera pas remis en place dans la soirée, à la demande du préfet.
Poursuites administratives
Le ministre de l’Intérieur démissionnaire, Bruno Retailleau, avait donné consigne aux préfets de faire respecter un « principe de neutralité des services publics », sous peine de poursuites administratives. « L’Etat non seulement ne demande pas le pavoisement, mais demande le non-pavoisement », avait même insisté samedi le secrétaire général du ministère de l’Intérieur, Hugues Moutouh.
Retrouvez ici tous nos articles sur l’Etat de Palestine
Jean-Noël Barrot, ministre démissionnaire des Affaires étrangères, a de son côté qualifié ces débats de « polémiques futiles », sur TF1. « C’est un jour historique pour la paix et je ne souhaite pas […] qu’il puisse être instrumentalisé aux fins de polémiques politiciennes, aux fins de nous diviser dans un moment où, plus que jamais, nous avons besoin d’être unis pour être fort », a-t-il ajouté.