Le ministre allemand de la Culture a fustigé samedi 19 septembre les appels de plusieurs pays européens au boycott de la prochaine édition de l’Eurovision de la chanson si Israël y participe.
« L’Eurovision a été fondée pour rapprocher les nations grâce à la musique. Exclure Israël aujourd’hui, c’est aller à l’encontre de cette idée fondamentale et transformer en tribunal une fête d’entente entre les peuples », a déclaré dans un communiqué Wolfram Weimer, emboitant le pas à l’Autriche, pays hôte qui avait déjà regretté jeudi les appels aux boycotts.
L’Espagne, l’Irlande, la Slovénie, l’Islande et les Pays-Bas ont annoncé qu’ils n’enverraient pas de représentant au concours à Vienne en mai prochain, si Israël est autorisé à participer.
D’autres pays comme la Belgique, la Suède et la Finlande réfléchissent également à un boycott. Ils ont jusqu’à décembre pour se décider.
« L’Eurovision repose sur le principe que les artistes sont jugés sur leur art et non sur leur nationalité. La culture de l’annulation n’est pas la solution – la solution, c’est la diversité et la cohésion », a ajouté le ministre conservateur.
« C’est précisément parce que l’Eurovision est né des ruines de la guerre qu’il ne doit pas devenir une scène d’exclusion », a-t-il poursuivi.
L’Eurovision est en réalité régulièrement le théâtre d’oppositions géopolitiques. La Russie a été exclue à la suite de l’invasion de l’Ukraine en 2022. Le Bélarus l’avait été un an plus tôt après la réélection contestée du président Alexandre Loukachenko.
En raison de sa responsabilité historique vis-à-vis de l’extermination de six millions de juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, l’Allemagne est avec les Etats-Unis l’un des plus grands soutiens d’Israël.
Article original publié sur BFMTV.com