Par
Thomas Bernard
Publié le
22 sept. 2025 à 14h57
Ce lundi 22 septembre 2025, la France va reconnaître l’État de la Palestine dans le cadre de l’Assemblée générale des Nations Unies. Depuis ce lundi matin, le drapeau palestinien flotte dans la cour de la mairie de Nantes. « Nantes accompagne cette décision historique de la République française en hissant, pour la journée, le drapeau palestinien », a indiqué Johanna Rolland, sur son compte X. Un geste symbolique qui suit la suggestion d’Olivier Faure, premier secrétaire du PS.
Les élus nantais réagissent
À Nantes, des élus de l’opposition ont dénoncé la décision de Johanna Rolland. « Il s’agit d’un acte parisien et dangereux pour la cohésion nationale », a réagi dans un communiqué Foulques Chombart de Lauwe, candidat de droite pour les élections municipales de 2026.
« C’est un acte politique qui bafoue la neutralité du service public. La République n’est pas un terrain de militantisme, la France a besoin d’apaisement », a écrit sur son compte X Valérie Oppelt, présidente du groupe Démocrates et Progressistes.
Mounir Belhamiti, membre du groupe Démocrates et Progressistes, a lui salué le choix de la maire de Nantes.
Une lettre d’observation du préfet
Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur démissionnaire, a demandé aux préfets de s’opposer à l’affichage du drapeau palestinien sur les mairies.
Dans un communiqué transmis à la rédaction d’actu Nantes, Fabrice Rigoulet-Roze, préfet de Loire-Atlantique, rappelle « le principe de neutralité du service public ». « Principe à valeur
constitutionnelle, qui s’oppose à ce que soient apposés sur les édifices publics des signes symbolisant la revendication d’opinions politiques, religieuses ou philosophiques », indique la préfecture.
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En Loire-Atlantique, des communes ont décidé de pavoiser leur hôtel de ville avec le drapeau palestinien : Nantes, Saint-Herblain, Rezé, Indre ou encore La Chapelle-sur-Erdre.
Le préfet a annoncé avoir transmis « une lettre d’observations » aux communes qui ont hissé le drapeau palestinien. « En cas de maintien du drapeau palestinien, le préfet saisira le tribunal administratif dans le cadre d’un référé neutralité pour chaque commune », conclut l’autorité préfectorale.
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