Les faits se sont déroulés tôt ce lundi matin au niveau de la Gare Montparnasse alors que le véhicule était à l’arrêt durant la pause du conducteur. Aucun passager ne se trouvait à bord.

Un homme dont l’identité n’a pas été dévoilée a volé un bus de la RATP, ce lundi matin, et l’a conduit pendant trente minutes, a appris Le Figaro auprès de sources concordantes. L’individu s’est emparé du volant vers 5 heures du matin, à la Gare Montparnasse (15e) «alors qu’il était à l’arrêt et stationné durant la pause réglementaire de son conducteur», indique la RATP contactée par Le Figaro. Grâce à un système de géolocalisation, le véhicule a été repéré et l’auteur du vol a été intercepté par les forces de l’ordre porte de Bagnolet (20e) aux alentours de 5h30.

D’après la régie des transports, aucun voyageur ne se trouvait à bord au moment de cette conduite illégale et aucun blessé n’est à déplorer. Une enquête est en cours pour déterminer les circonstances exactes de cet incident, précise encore la RATP qui ajoute qu’une plainte a été déposée.


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Le parquet de Paris a ouvert une enquête, confiée à la BRF (Brigade des réseaux franciliens). «Il ressort des premiers éléments de la procédure que le machiniste avait pris sa pause en laissant les clés sur le contact», souligne le ministère public qui ajoute que la personne interpellée au volant est inconnue des services de police et de justice, et sans domicile.

Conduite sur le périphérique

«Aujourd’hui, nous avons évité un drame, mais demain, cela pourrait ne pas être le cas», déplore ce lundi Ahmed Berrahal, élu auprès de la Commission santé, sécurité et conditions de travail (CSSCT). Le machiniste qui se trouvait alors en pause au moment des faits a constaté que son véhicule, un bus Noctilien de la ligne N13, avait été volé. 

«Grâce à la géolocalisation, la régulation a suivi le véhicule en temps réel et a constaté que l’individu avait emprunté la Porte Maillot et circulé sur le périphérique», précise le syndicaliste qui alerte sur «la facilité» de voler ces engins. «Nous demandons que des mesures concrètes soient prises, notamment avec l’installation de dispositifs de sécurité supplémentaires pour protéger le matériel roulant, les machinistes, les usagers et les autres usagers de la route», poursuit Ahmed Berrahal qui évoque l’idée de mettre en place des «antidémarreurs» sur les véhicules, c’est-à-dire, «une carte de service afin que personne ne puisse faire démarrer le bus», explique-t-il.