Evelyn Palla, la première femme à diriger la compagnie ferroviaire publique, devra affronter plusieurs défis majeurs, dont celui de la ponctualité des trains.

Une nouvelle chef à la tête d’une Deutsche Bahn (DB) en pleine crise. Ce lundi 22 septembre, Evelyn Palla, qui s’apprête à fêter ses 52 ans, a été nommée présidente de la compagnie ferroviaire allemande en remplacement de Richard Lutz, écarté cet été après les mauvais résultats de la DB en matière de ponctualité. «Pour la première fois de l’histoire», moins de 40 % des trains longue distance sont arrivés à l’heure pendant trois jours consécutifs au mois de juillet, a notamment relevé le ministre des Transports Patrick Schnieder (CDU).

Née en Italie en 1973, mariée et mère de trois enfants, détentrice d’un permis de conduire des locomotives, Evelyn Palla a rejoint la société autrichienne du rail (ÖBB) en 2011, puis son équivalente allemande en 2019. En juillet 2022, elle a pris la tête d’une filiale de la DB chargée des transports régionaux et a intégré le conseil administration de la Deutsche Bahn. Elle devient aujourd’hui la première femme à diriger la compagnie ferroviaire allemande.


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«Ponctuels, propres et sûrs»

Evelyn Palla prend ses fonctions alors que la Deutsche Bahn affronte d’importantes difficultés. La nouvelle dirigeante est évidemment très attendue sur l’enjeu de ponctualité des trains. Ce lundi, lors d’une conférence de presse organisée à Berlin, le ministre Patrick Schnieder a annoncé que d’ici 2029, au moins 70 % des trains ICE (InterCity Express) et IC (InterCity) devraient arriver sans retard majeur. À moyen terme, l’objectif affiché est de 80%; à long terme, de 90%. «Les trains doivent à nouveau être ponctuels, propres et sûrs», a insisté l’homme politique, membre de la coalition gouvernementale réunissant depuis mai dernier conservateurs de la CDU et sociaux-démocrates du SPD.

Evelyn Palla devra pour ce faire affronter le fort endettement de l’entreprise publique, qui persiste malgré la récente vente de sa lucrative filiale logistique Schenker au groupe danois DSV pour 14,3 milliards d’euros, et prendre à bras-le-corps le vaste problème de la vétusté des infrastructures du rail, qu’elle a qualifié de «priorité absolue». «Aujourd’hui est un nouveau départ pour la Deutsche Bahn, une nouvelle ère», a-t-elle promis devant les médias, avant de concéder que «rien n’irait vite», la rénovation des infrastructures étant «un marathon, pas un sprint».