Traduit par
Cecile Herrero
Publié le
22 septembre 2025
Burberry a clôturé, lundi soir, les cinq jours de la Semaine de la mode de Londres par un défilé rock ‘n’ roll à la fois cool et concis, qui a redonné à la maison du punch et du brio.
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Burberry – Printemps-Été 2026 – Mode femme – Royaume-Uni – Londres – ©Launchmetrics/spotlight
Installé sous une tente dans le coin nord-ouest de Hyde Park, le show a attiré un premier rang de choix: Jason Statham et Rosie Huntington-Whiteley ; le rappeur Skepta et la légende du football Ian Wright ; Elton John et David Furnish ; la chanteuse Raye et la chanteuse soul Olivia Dean.
L’intention du designer Daniel Lee était claire dès les premiers looks et les premières notes: une robe-trench en tartan ciré, éclatante, portée avec des bottes robustes par un mannequin à la chevelure façon Marianne Faithfull ; suivie d’un trench en denim ciré sur un homme coiffé d’une afro à la Hendrix. La bande-son: un formidable remix tonitruant de « Planet Caravan » de Black Sabbath. Un groupe que le père de Lee, motard Harley-Davidson, adorait, et dont le chanteur, Ozzy Osbourne, est décédé cette année.
De fait, pas une seule silhouette n’aurait dépareillé sur une rock star: des robes cocktail blanches moulées en ligne A façon « dolly bird », agrémentées de chaînes, et des fourreaux de fête en macramé doré ou turquoise pour les femmes ; des trenchs de rocker en daim lacés, façon Don Juan, pour les hommes ; et des costumes d’une netteté redoutable, coupés avec des pantalons carotte et des vestes près du corps.
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Burberry – Printemps-Été 2026 – Mode femme – Royaume-Uni – Londres – ©Launchmetrics/spotlight
Daniel Lee a prolongé le thème tartan de la marque avec de superbes parkas cirées, des pantalons féminins et des rangers. Des manteaux d’espion hippie-chic en cuir et des sacs à longues franges avaient tous fière allure tandis que le medley Black Sabbath, incluant « You Won’t Change Me », grondait.
À l’instar de la collection, la palette ne manquait pas de nerf: vert acide, rose saumon, jaune amer ; des couleurs qui attirent l’attention, et c’est tant mieux.
« Au Royaume-Uni, l’été est tellement synonyme de culture musicale. Cette année a été particulièrement spéciale, avec la tournée d’Oasis, Beyoncé à Glastonbury, Kendrick était là. Tous les quelques jours, une musique incroyable dans les festivals, et le film sur les Beatles sort bientôt. Mais c’est un merveilleux ballet mod à Sadler’s Wells qui m’a d’abord donné envie de célébrer tout cela… Les musiciens ont toujours eu un style incroyable, et je voulais cet échange entre la musique et la mode », a expliqué Daniel Lee en coulisses.
Il a souligné que son objectif est de créer des vêtements dont la fabrication requiert des compétences et qui suscitent l’émotion. « C’est ce qui différencie le luxe des grandes enseignes britanniques de la high street : la compétence, le savoir-faire et la capacité à rendre des techniques historiques pertinentes aujourd’hui », a ajouté Daniel Lee.
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Burberry – Printemps-Été 2026 – Mode femme – Royaume-Uni – Londres – ©Launchmetrics/spotlight
L’allure d’ensemble n’était peut-être pas si révolutionnaire. Néanmoins, prise collectivement, la collection – avec ses techniques inattendues – paraissait parfaitement dans l’air du temps. Juste ce qu’il faut pour aujourd’hui.
Le défilé intervient à un moment délicat pour Burberry, principale maison de luxe du Royaume-Uni, qui a subi une baisse de 15% de son chiffre d’affaires annuel sur les 12 mois clos le 29 mars, à 2 461 millions de livres sterling, tandis que le bénéfice d’exploitation a chuté de plus de 90%, à seulement 26 millions de livres sterling. Cette collection, toutefois, semblait très avisée commercialement et opportune.
La veille, la maison a dévoilé son dernier concept retail, le Scarf Bar, dont le premier espace a ouvert dans l’immense flagship de Burberry sur Regent Street.
« Le Scarf Bar propose 200 modèles d’écharpes Burberry, de l’héritage aux nouvelles créations. Nous prévoyons d’ouvrir 30 Scarf Bars au cours des trois prochains mois », s’est réjoui le PDG Joshua Schulman, qui a rejoint Burberry il y a 15 mois, en juillet 2024.
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Burberry – Printemps-Été 2026 – Mode femme – Royaume-Uni – Londres – ©Launchmetrics/spotlight
Il propose une belle sélection de tartans classiques et de nouveautés plus percutantes, déclinés dans une gamme de matières: cachemire, mohair, laine et soie, ou des mélanges des quatre. Situé sur le côté sud du magasin, le Scarf Bar exploite avec astuce un espace de vente un peu oublié qui donne sur Vigo Street. C’est aussi un bon exemple de l’approche de Joshua Schulman – un détaillant chevronné passé par le géant des grands magasins Neiman Marcus.
Selon les médias britanniques, Joshua Schulman est le dirigeant du secteur du luxe le mieux payé du pays. Âgé de 52 ans et né à Los Angeles, Joshua Schulman, qui a aussi été PDG de Michael Kors, Coach et Jimmy Choo, aurait un salaire annuel de 2,6 millions de livres sterling.
Depuis son arrivée, Joshua Schulman a ordonné une remise à plat et a dévoilé en mai des plans visant à supprimer 1.700 postes, soit quelque 20% des effectifs, des décisions difficiles accueillies favorablement par les actionnaires. Le cours de l’action du groupe a grimpé de 50% depuis sa nomination.
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Burberry – Printemps-Été 2026 – Mode femme – Royaume-Uni – Londres – ©Launchmetrics/spotlight
Joshua Schulman a une tâche de taille devant lui, et un gain potentiel considérable s’il réussit. S’il parvient à doubler le cours de l’action Burberry en trois ans, il touchera un bonus de 3,6 millions de livres sterling.
Après le défilé, le créateur et le PDG étaient tous deux d’humeur exubérante, organisant une fête au Chiltern Firehouse, l’hôtel londonien de 26 suites réputé repaire de célébrités, qui est également en rénovation depuis qu’un bois brûlant provenant d’un four à pizza a déclenché un violent incendie en février. Le fait que le Chiltern Firehouse ait permis un soft pop-up pour Burberry rappelle la position unique de la maison en Grande-Bretagne.
Mais ce soir, loin d’être un « Bonfire of the Vanities », Burberry semblait soudainement en très belle forme.
Cet article est une traduction automatique.
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