Par

Clément Mazella

Publié le

22 sept. 2025 à 17h18

Le vent souffle sur Perpignan. Fort. Très fort même. Le président de l’Usap, François Rivière, a révélé que « certaines épouses d’entraîneurs et de joueurs ont été menacées physiquement » par des « supporters ».

« Elles ont même dû quitter l’enceinte d’Aimé-Giral ! Je trouve qu’on s’éloigne beaucoup trop de l’esprit du rugby », a-t-il déploré auprès de L’Indépendant. Pour Rivière, tout cela devient « invraisemblable », alors que son club connaît un début de saison délicat, marqué par trois défaites en autant de journées, dont deux à domicile.

Confiance accordée au staff

Des supporters ont par ailleurs lancé une pétition pour demander le départ de l’entraîneur des 3/4 David Marty, pourtant adulé par les fans catalans lorsque celui-ci était joueur. Selon eux, il est LE responsable des mauvais résultats de Perpignan.

Mis au courant d’une telle cabale, François Rivière a tenu à échanger avec son staff ce lundi 22 septembre, peu après la défaite face au Racing 92 (15-28). « Je leur ai dit que c’était une belle équipe de coachs. Je sens qu’il y a de la cohésion. […] Je leur ai renouvelé ma confiance », a souligné le président usapiste.

Le public de Perpignan dérape

Face au manque de résultats, l’Usap, qui a sauvé sa peau en Top 14 de justesse l’an passé, voit une petite frange de ses supporters perdre leurs nerfs. Cela s’est notamment traduit par l’intrusion d’un spectateur sur la pelouse d’Aimé-Giral lors de la bagarre entre les joueurs catalans et ceux du Racing 92. Une échauffourée durant laquelle plusieurs membres du public ont lancé des verres de bière sur les Franciliens. 

« Il y a eu une accumulation de frustration qui fait qu’un abruti infini est entré sur le terrain. C’est absolument inacceptable », a réagi auprès d’Actu Rugby le président du club de supporters la Penya dels Trabucayres amb l’Usap. Qui prône « une sanction éducative et individuelle, plutôt que collective ».

Face à cet incident, le club de Perpignan s’expose en effet à des sanctions de la part de la LNR. Reste à en connaître l’ampleur. Car ce n’est pas la première fois que le chaud public de l’Usap est montré du doigt en raison d’un comportement inapproprié. « Je pense mine de rien qu’aucun d’entre nous n’est vraiment guéri de la saison précédente », a estimé Rivière.

Qui a souhaité conclure par des mots positifs : « L’an dernier, même si ça a été dur, nous avons toujours eu un public extraordinaire derrière nous. Et ça, il ne faut pas que nous le perdions ».

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