Le leader toulousain, qui menait 0-17 après un quart d’heure, s’est fait quelques frayeurs avant de prendre la mesure de son rival parisien au stade Jean-Bouin.

En leader implacable, le Stade Toulousain a remporté, ce dimanche à Jean-Bouin, le «Classico» du Top 14 face au Stade Français. Victoire 27-21 des Toulousains, qui menaient 17-0 après un quart d’heure de jeu avant de voir les Parisiens revenir à trois longueurs à la pause (17-14), puis pousser en fin de rencontre.

Dans des conditions délicates en raison du vent et des averses ce dimanche soir sur Paris, Toulouse se structure d’abord autour de ses avants, dominateurs lors de l’entame du match. Joshua Brennan arrive lancé dans les 22 mètres parisiens et parvient à jouer après contact pour son jeune coéquipier Léo Banos qui file dans l’en-but (3’, 0-7). Jean-Bouin, à guichets fermés pour la première fois de la saison, est cueilli à froid et les supporters parisiens voient leurs petits protégés vivre un cauchemar en début de rencontre. 

Constamment sur le reculoir, le Stade Français subit et se met à la faute avec un plaquage haut de Briatte (10’), sanctionné d’un carton jaune. Paris n’y est pas et encaisse un deuxième essai. Sur une chandelle de Mallia, Delibes s’impose dans les airs et glisse à Costes qui se montre opportuniste dans son duel avec Barré pour aller donner 17 points d’avance aux visiteurs (13’, 0-17). Mais les Toulousains ont fait tourner leur effectif et ne sont pas imperturbables, notamment en touche (4 ballons perdus en première période). À leur tour réduits à 14 pour une faute de Chocobares, les champions de France en titre deviennent spectateurs du réveil parisien.

3 points d’écart à la pause

Sekou Macalou et les siens reprennent l’avantage dans les impacts. Gabrillagues est relayé par Halaifonua près de l’en-but toulousain avant qu’Abadie ne lance Carbonel dans l’intervalle pour l’essai de la révolte (24’, 7-17). Romain Briatte est lui à la conclusion d’un bon mouvement des avants parisiens, initié par Peyresblanques, et ramène Paris à trois points (32’, 14-17). Mené à la pause, le Stade Français croyait pourtant pouvoir reprendre l’avantage au score sur un essai de Macalou, bien sauvé par Vergé dans son en-but (36’).

Revenus dans le match, les hommes de Paul Gustard savent qu’ils ne doivent pas connaître le même début de seconde période qu’en première. Alors Abadie dynamise et les avants répondent présents pour mettre la pression dans le camp adverse. Mais Toulouse resserre les barbelés, Saito se règle sur les sorties de camp et avec son partenaire la charnière, Mallia, ils utilisent parfaitement le jeu au pied pour contenir les Parisiens dans leur moitié de terrain.

Toulouse en maîtrise en fin de match

Comme souvent cette saison, le Stade Français manque de justesse, gâche des munitions et perd des ballons trop facilement. Face au leader du Top 14, même remanié, ça se paye cash. Saito se décale d’un maul et tape un petit jeu au pied rasant dans les 22 mètres parisiens. Mallia a le bon rebond pour se saisir du ballon et aplatir le troisième essai toulousain entre les perches (64’, 14-25). Dominatrice sur la fin du match, l’équipe d’Ugo Mola offre malgré tout un dernier espoir aux Parisiens, grâce à un essai de Sekou Macalou (78’, 21-27).

Toulouse repart donc de Paris avec le sourire et la première place du Top 14, toujours devant l’UBB et le RC Toulon. Une soirée cependant ternie par la blessure à une cheville de Saito à un poste où les Toulousains sont déjà privés d’Antoine Dupont.

Pour Paris, il y a urgence de résultat avec une nouvelle rencontre à 0 point. Les Parisiens sont 12e du championnat à égalité de points avec Perpignan (13e) qui occupe la place de barragiste.