A partir de la saison prochaine, Günther Steiner sera à la tête de l’équipe Tech3. Celui qui a dirigé auparavant Haas en F1 revient sur son arrivée en MotoGP.

C’est lors du week-end en Catalogne que le rachat de l’équipe Tech3 a été officialisé. Günther Steiner va prendre les commandes de la structure française début 2026. La structure de Bormes-les-Mimosas ne changera pas de nom. Tech3 continuera à courir avec KTM et ses deux pilotes Maverick Viñales et Enea Bastianini.

« Quand Hervé Poncharal m’a demandé comment l’équipe devait s’appeler, j’ai répondu : Tech3. J’ai un immense respect pour ce qu’Hervé et son équipe ont accompli, et je tiens à conserver la marque Tech3 », déclare Günther Steiner à Speedweek.

Le chemin du rachat de Tech3

Günther Steiner revient sur son premier contact avec le MotoGP, avec la famille Ezpeleta qui gère les droits commerciaux de la discipline. « Mon premier contact concret a été avec Carlos Ezpeleta. Je le connaissais déjà, car Carlos avait déjà participé à plusieurs épreuves de F1. J’ai aussi connu Carmelo Ezpeleta, par l’intermédiaire de mon très bon ami Carlos Sainz Jr, qui, lui aussi, courait en rallye avec Carmelo », explique-t-il. Ce n’est que par la suite qu’il s’est rapproché d’Hervé Poncharal et de Tech3.

« Après une première discussion avec la famille Ezpeleta, le scénario était clair. Notre idée était d’acheter une licence et de créer une nouvelle équipe. Mais Dorna nous a clairement fait comprendre que cela n’arriverait pas. Onze équipes sont présentes. Cela signifiait que si nous voulions nous impliquer, la seule solution était de reprendre une équipe existante. L’étape suivante a consisté pour Carmelo à me présenter à des personnes clés du paddock, dont Hervé Poncharal, et nous avons appris à nous connaître un peu. Au Grand Prix d’Austin, nous avons eu notre première discussion concrète sur la reprise de l’équipe. Nous nous sommes rencontrés une deuxième fois à Silverstone et avons discuté en détail. De là, nous avons pu contacter directement les avocats et conclure un contrat », ajoute Günther Steiner. 

Concernant le prix, celui qui a dirigé l’équipe Haas en F1 est très clair : « C’est moi qui voulais acheter ». « Je savais que le MotoGP suscitait un vif intérêt, alors j’ai fixé un objectif de prix – ce qui n’a pas été facile, car aucune équipe n’avait été vendue depuis longtemps. Ensuite, j’ai obtenu les ressources financières et je lui ai fait une offre – et Hervé a accepté. Je n’ai pas entamé les négociations avec une stratégie de prix bas, pourquoi l’aurais-je fait ? Hervé n’était pas obligé de vendre quoi que ce soit, mais je voulais l’acheter, et il y avait donc une offre équitable. »