Par

Ivan CAPECCHI

Publié le

22 sept. 2025 à 16h53

Confronté à la difficulté de trouver un terrain où s’installer en toute légalité, Alain rêve de créer un village de tiny houses à Strasbourg. Objectif : offrir « un point de chute » à quiconque aimerait y rester « 6 mois, un an, deux ans ». Mais le projet se heurte à de nombreux obstacles.

Adepte de tiny house, il veut « montrer qu’on peut vivre différemment »

Âgé de 51 ans et fonctionnaire à l’Eurométropole, il vit depuis huit ans dans une tiny house du côté de Molsheim (Bas-Rhin). « J’ai vécu 20 ans dans une maison au Neudorf. J’y étais seul et je commençais à tourner en rond. En regardant sur internet, j’ai découvert les tiny houses. J’ai trouvé ça génial car finalement on a besoin de peu pour vivre. » Aujourd’hui, il apprécie un quotidien plus simple : moins d’entretien, moins de ménage, plus de liberté.

Avec d’autres passionnés, il a fondé l’association Les Toits filants pour porter le projet. « Ce serait aussi l’opportunité de promouvoir ce type d’habitat en faisant venir des écoles, pour montrer qu’on peut vivre différemment », explique-t-il.

Un terrain avait même été identifié à la Robertsau, mais le dossier a fini par bloquer.

De nombreux obstacles à lever

Pour Marc Hoffsess, élu référent du quartier, la difficulté est avant tout réglementaire. « Le PLU [Plan local d’urbanisme, NDLR] ne prévoit pas la possibilité d’accueillir des tiny houses à Strasbourg, sauf sur des terrains privés et à des conditions particulières. » S’ajoutent des contraintes techniques de raccordement aux réseaux. « Concrètement, il y a une série d’écueils réglementaires, juridiques, techniques et financiers, difficiles à lever pour l’instant. »

L’élu assure toutefois avoir « de la considération pour ce type d’habitat, très écologique en termes de mode de vie », et n’exclut pas une évolution lors d’une future révision du PLU, qui pourrait intervenir lors du prochain mandat.

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