Invité sur BFM Business, Nicolas Dufourcq a aussi appelé à accepter le vieillissement de la population pour repenser la compétitivité française.
La polémique autour des aides publiques aux sociétés se poursuit. «Ce n’est pas en taxant les entreprises qu’on va traiter le problème», a martelé Nicolas Dufourcq, invité du Grand Entretien de BFM Business ce mardi matin. Le directeur général de Bpifrance a tenu à déconstruire une idée largement répandue, en indiquant que les allègements de charges ne sont pas des aides, mais bien «la correction d’une erreur macroéconomique». «C’est mensonger de dire que les allègements de charges sont des aides aux entreprises . Si on veut faire travailler nos enfants, il faut faire en sorte que les entreprises puissent les embaucher», a-t-il insisté.
Selon lui, le véritable défi est ailleurs : «La France a vieilli, il faut l’accepter et se demander commet construire une économie dans un pays qui a vieilli . Nous sommes un pays qui se transforme, où il y a désormais beaucoup plus de cheveux blancs sur les plages.» S’il reconnaît que la croissance française plafonne autour de 1%, il appelle à bâtir «l’économie la plus compétitive possible dans ce contexte-là», sans céder aux promesses de croissance miraculeuse. «Ceux qui nous promettent un point de croissance de plus qui va nous sauver, je ne les crois plus», tranche-t-il.
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Le patron de Bpifrance a néanmoins tenu à souligner la vitalité de l’écosystème entrepreneurial français : «La France est féconde, on n’a jamais eu autant de projets dans nos agences régionales qu’en ce moment». Enfin, il a salué le bilan de la politique de l’offre, en évoquant le pacte Dutreil, qui a «sauvé nos entreprises», ainsi que les baisses de charges décidées sous Emmanuel Macron ou le crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE), qui ont «contribué à limiter le chômage».