L’armée russe a dit ce mardi avoir gagné du terrain dans la ville clé de Koupiansk, dans la région ukrainienne de Kharkiv (nord-est), précisant vouloir reprendre cette cité afin de poursuivre une avancée plus large dans cette région.

« Développer une offensive en profondeur »

« Le contrôle de Koupiansk permettra à l’avenir de développer une offensive en profondeur dans la région de Kharkiv, y compris en direction d’Izioum et de Tchouguouïv », deux autres villes de la région sous contrôle ukrainien, a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué sur Telegram.

Selon cette source, les forces russes ont à moitié encerclé un groupe de soldats ukrainiens à Koupiansk et des combats se poursuivent pour boucler cet encerclement. L’AFP n’est pas en mesure de vérifier ces affirmations. La carte du site d’analyse militaire DeepState, réputé proche de l’armée de Kiev, indique que des troupes ukrainiennes sont actuellement prises en tenaille à Koupiansk, mais pas encerclées.

La semaine dernière, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait déclaré à la presse que des unités ukrainiennes menaient des « opérations de nettoyage » dans le centre de Koupiansk et que les troupes russes qui tentaient d’avancer dans ce secteur étaient « en train » d’être « éliminées ».

Conquise par la Russie, puis reprise par l’Ukraine

Cette ville avait été conquise par l’armée russe au début de l’attaque à grande échelle contre l’Ukraine, en février 2022, puis libérée à l’automne de la même année lors d’une contre-offensive ukrainienne. Ces derniers mois, les troupes russes grignotaient du terrain dans ce secteur et se rapprochaient de plus en plus de Koupiansk.

La prise de la cité, qui comptait environ 26 000 habitants avant 2022, permettrait aussi, selon le ministère de la Défense russe, d’ouvrir une « route directe » vers Vovtchansk, une autre ville de la région où Moscou a mené une offensive en mai 2024 et qui a été depuis quasiment rasée par les bombardements. Mardi, le ministère russe de la Défense a par ailleurs estimé que prendre Koupiansk serait un moyen d’avancer sur une « route stratégique » vers le sud et la région de Donetsk, dont la conquête reste la priorité du Kremlin.

La région de Kharkiv ne fait elle-même pas partie des quatre régions ukrainiennes (Donetsk, Lougansk, Kherson, Zaporijjia) dont l’annexion est revendiquée officiellement par la Russie, en plus de la Crimée.