« Ouvrez, c’est la police. » Un trentenaire, tranquillement chez lui, dans le quartier du parc Sainte-Marie à Nancy, ne s’est pas méfié lorsqu’il a entendu cette phrase, le 3 juin dernier. Il a ouvert sa porte. Il est alors tombé sur trois individus qui ne ressemblaient pas vraiment à des policiers.

Ils avaient l’allure usée de marginaux et n’avaient aucun insigne ou brassard estampillé police. Mais le trentenaire n’a pas eu le temps de se poser trop de questions. Il a été immédiatement plaqué au sol par les faux policiers.

Il ne s’est pas laissé faire. Il s’est débattu. L’un de ses agresseurs l’a menacé avec un couteau. Lui a mis la main sur une batte de base-ball, a frappé ses adversaires et les a mis en fuite.

Ils nient les faits

Les coups de batte ont aussi eu pour conséquence de faire saigner ses agresseurs. Le sang a été prélevé par des techniciens de la police scientifique et a fait l’objet d’une analyse ADN. Cela a permis d’identifier deux des faux flics.

L’un, un SDF de 46 ans, a été arrêté ce dimanche. L’autre, un multirécidiviste de 56 ans actuellement détenu dans le cadre d’une autre affaire, a été extrait de sa cellule en début de semaine et placé en garde à vue.

Malgré la présence de leur ADN sur les lieux de l’agression, ils ont tous deux nié les faits. Ils devraient toutefois être jugés ce mercredi en comparution immédiate.