Principaux renseignements
- L’OCDE prévoit que le Royaume-Uni aura le taux d’inflation le plus élevé des pays du G7, soit 6,9 pour cent.
- La croissance économique du Royaume-Uni devrait ralentir à 1 pour cent en 2024, en partie à cause des plans d’imposition et de dépenses du gouvernement.
- Les prévisions de l’OCDE placent la croissance du PIB du Royaume-Uni pour l’année prochaine au milieu du peloton du G7.
Selon l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), le Royaume-Uni est confronté à des perspectives économiques difficiles.
L’OCDE prévoit que le Royaume-Uni connaîtra cette année le taux d’inflation le plus élevé des pays du G7, avec une moyenne de 3,5 pour cent en 2025. Cette projection dépasse même les États-Unis, qui sont aux prises avec une inflation de 2,7 pour cent, malgré l’imposition de droits de douane importants sur les importations. L’OCDE attribue l’inflation élevée du Royaume-Uni à des facteurs tels que la hausse des prix des denrées alimentaires et l’augmentation des cotisations patronales à l’assurance nationale.
Inquiétudes persistantes sur l’inflation
Si l’OCDE prévoit une légère baisse de l’inflation britannique à 2,7 pour cent l’année prochaine, celle-ci restera supérieure à l’objectif de 2 pour cent fixé par la Banque d’Angleterre. La Banque a cité les prix réglementés des services essentiels comme l’eau et l’énergie, ainsi que l’augmentation des NICs, comme facteurs contribuant à l’inflation persistante.
Pour ajouter aux préoccupations économiques, l’OCDE suggère que les mesures fiscales et de dépenses prévues par le gouvernement britannique freineront probablement la croissance économique au cours de l’année prochaine. L’organisation prévoit une croissance du PIB légèrement plus forte pour le Royaume-Uni cette année (1,4 pour cent), mais un taux de croissance relativement faible (1 pour cent) pour l’année prochaine. Cette prévision représente un défi pour le chancelier Rachel Reeves, qui cherche à stimuler la croissance économique.
Impact de la politique gouvernementale
L’OCDE attribue le ralentissement prévu de la croissance britannique à la « politique budgétaire plus stricte » du gouvernement, qui consiste à augmenter les impôts et à réduire les dépenses publiques. Reeves devrait dévoiler son budget le 26 novembre, où elle pourrait annoncer des hausses d’impôts.
Si les prévisions de croissance de l’OCDE s’avèrent exactes, le taux de croissance du PIB du Royaume-Uni pour l’année prochaine le placerait au milieu des pays du G7. Il dépasserait celui de l’Italie, du Japon et de la France, mais resterait à la traîne des États-Unis, de l’Allemagne et du Canada. Toutefois, le Royaume-Uni devrait être la deuxième économie du G7 à connaître la plus forte croissance cette année, derrière les États-Unis.
Réponses politiques
En réponse aux prévisions de l’OCDE, Reeves a mis l’accent sur la force économique actuelle du Royaume-Uni, soulignant sa position en tant qu’économie du G7 à la croissance la plus rapide au cours du premier semestre de l’année. Elle a réitéré l’engagement du parti travailliste à construire une économie qui profite aux travailleurs. Kemi Badenoch, chef du parti conservateur, a critiqué la gestion économique du parti travailliste, estimant que les hausses d’impôts contribuent au ralentissement de la croissance et à l’inflation élevée. (fc)
Suivez également Business AM sur Google Actualités
Si vous souhaitez accéder à tous les articles, abonnez-vous ici!