J’irai où tu iras. Après un week-end à succès à Paris, le spectacle Génération Céline va traverser la France et la Belgique, en 2026. Pendant deux heures, Céline Dion est célébrée sur scène par quatre voix, dont celle de Catherine Pearson, accompagnées d’un orchestre live. L’artiste québécoise revient pour 20 Minutes sur ce show hors norme et sur son parcours, qui s’inscrit dans les pas de Céline.
Pour reprendre les tubes de Céline Dion, faut-il obligatoirement être une fan de la première heure ?
Oui ! Au Québec, on l’a découvert en 1981, dès ses débuts. Céline a toujours fait partie de ma vie, j’ai toujours eu de l’admiration pour elle.
Comment Céline Dion a-t-elle jalonné votre carrière ?
Dès l’âge de 8 ans, j’ai commencé à chanter dans une comédie musicale. Dans le salon familial ou dans ma chambre, je chantais déjà les chansons de Céline. A l’adolescence, j’ai participé à des concours de chants au Québec. Souvent, on me disait que ma voix était teintée de celle de Céline. Dans mes rêves les plus fous, je m’imaginais faire un hommage à Céline. Et j’ai réalisé ce rêve avec mon spectacle Passion Céline que j’ai lancé il y a quatre ans, au Québec. C’est ainsi que je me suis fait repérer par Génération Céline.
Racontez-nous votre immersion dans ce show…
Les équipes de Génération Céline ont vu mes vidéos sur les réseaux sociaux. Elles m’ont appelé, et je n’ai pas passé d’auditions. Puis, j’ai travaillé avec Erick Benzi [le directeur musical du spectacle, compositeur, arrangeur et réalisateur des albums francophones de Céline Dion, depuis 1995]. Il a fait la répartition des titres entre les quatre voix [celles de Virginie Rohart, de Chiara Nova, de Magali Ponsada et de Catherine Pearson] retenues pour le spectacle, en fonction de nos tessitures vocales. Depuis février, on bosse le spectacle. On a dû beaucoup travailler les chœurs. Avec Virginie, on a toujours été lead vocale, mais jamais choristes. C’est un tout autre métier. Mais, de par leurs expériences, Magali et Chiara nous ont énormément guidées.
Sur scène, les quatre voix sont accompagnées par un orchestre live…
Depuis ses débuts, Céline est accompagné par des musiciens. Ça prend bien sur scène, on est comme une famille. En plus, je chantais déjà avec des musiciens dans mon précédent show.
« Céline Dion a toujours été très transparente et proche de son public. Cela fait la différence. »
Comment se sont passées les premières représentations de « Génération Céline » ?
L’ambiance était magique. Le public dansait et chantait avec nous. On est très chanceuses de se produire devant les fans de Céline et heureuses de leur faire revivre ses tubes.
Votre vie privée ressemble, sur certains points, à celle de la star…
Absolument. Il y a une dizaine d’années, lorsque j’ai acheté ma maison, j’ai appris par la suite qu’elle avait appartenu à des membres de la famille Dion. C’était étonnant ! Puis, j’ai eu un amoureux de vingt-six ans mon aîné, la même différence d’âge que celle qu’il y avait entre Céline et René [Angélil, le défunt mari de la star]. On a connu une belle histoire, et il a été emporté par une maladie dégénérative. Quand je chante les chansons de Céline, je les vis pleinement, car je peux comprendre un peu ce qu’elle a pu ressentir.
Avez-vous déjà rencontré Céline Dion ?
Pas Céline, mais des membres de sa famille, oui. Ils se sont beaucoup intéressés à Passion Céline. Claudette [la sœur de Céline Dion] m’a posé des questions sur le choix des chansons. Je me sentais super à l’aise. Il y a beaucoup d’amour dans cette famille.
Comment expliquez-vous que Céline Dion réussisse à traverser les époques ?
Céline a toujours été très transparente et proche de son public. Cela fait la différence ! On l’aime sincèrement et elle nous aime sincèrement. C’est comme si c’était une sœur, une amie. Et beaucoup de fans pensent ainsi. Aussi, beaucoup de personnes ont été aussi bouleversées par sa maladie [syndrome de la personne raide].
Parlons chansons. Quels tubes reprenez-vous lors du show ?
Je reprends My heart will go on, Tout l’or des hommes et Pour que tu m’aimes encore. Et, le dernier, c’est un titre que l’on a jamais entendu sur scène qui s’appelle Mon homme. Une chanson personnelle, pour René. Elle offre un beau moment d’émotion.
Préférez-vous chanter en anglais ou en français ?
Les deux. Après, en anglais, c’était difficile au début, mais j’ai appris la prononciation anglaise à travers les chansons de Céline. Je ne suis pas parfaitement bilingue, mais je me débrouille.
Quelle est la chanson la plus difficile à interpréter ?
All by myself, évidemment. Après, ce qui est bien dans Génération Céline, c’est qu’on est quatre à se produire. Donc, s’il y a une chanteuse qui est moins en voix, on peut s’échanger les titres. Du coup, on connaît toutes les quatre les vingt-deux chansons du show.
Sur les premières représentations, quel a été le titre le plus repris par le public français ?
Pour que tu m’aimes encore, qui clôt le spectacle. En plus, il y a les paroles affichées derrière nous, comme un karaoké. On fait chanter le public, et c’est vraiment chouette.