Une histoire d’équilibre à trouver. Depuis 2014, les organisations patronales et syndicales locales se mettent autour de la table pour trancher une question délicate : combien de dimanches les boutiques seront-elles autorisées à ouvrir, avant le Noël de l’année suivante, dans la métropole nantaise ? « Dans certains secteurs de France, on est à douze dimanches », s’offusque Pascal Priou, de l’Unsa.
Trois ou quatre ?
Le syndicaliste a participé aux débats, ce mardi 23 septembre (1). Les patrons voulaient quatre ouvertures de dimanche avant Noël 2026, les syndicats trois seulement. Comment concilier au mieux les conditions de travail des salariés et l’attractivité économique du territoire ?
C’est ce dernier aspect qui préoccupe Corinne Besnard, la présidente du Medef 44 : « Les commerçants, y compris à Nantes, rencontrent des difficultés. Alors, tout ce qui peut aider à la relance de la consommation, c’est important pour l’économie locale. » Au sortir des discussions, elle se dit néanmoins satisfaite qu’un accord ait finalement été signé. Non sans mal.
Pas les grandes surfaces
« C’est la victoire de la négociation et du bon sens retrouvé du patronat », se félicite Pascal Priou. Car pour finir, l’accord fixe une autorisation de trois dimanches d’ouverture avant Noël 2026. Le 6 décembre, de 12 h à 19 h, uniquement pour les commerces des centres-villes et des centres bourgs. Le 13 et le 20, de 12 h à 19 h, pour l’ensemble des commerces. Les commerces à prédominance alimentaire de plus de 400 m² ne sont pas concernés par ce protocole.
Le document fixe des conditions. Ainsi, le volontariat des salariés est obligatoire, aucune pression ou sanction ne pourront être prises à leur encontre, les heures de travail seront payées le double, et le repos compensateur est lui aussi obligatoire. Dispositions également applicables aux salariés des entreprises sous-traitantes qui interviendraient ces dimanches-là.
L’accord fera prochainement l’objet de délibérations du conseil métropolitain, et des vingt-quatre conseils municipaux de l’agglo nantaise. En dix ans, il n’a jamais été retoqué par les Villes.